Quelles opportunités pour le commerce de l'or ?

Selon les entreprises spécialisées, le commerce de l'or du Vietnam recèle de nombreux potentiels de développement, non seulement sur le marché domestique mais aussi sur le marché mondial.

Les éléments permettant d'affirmer cela ne manquent. Compte tenu de la croissance économique du pays et de son intégration à l'économie mondiale, les professionnels de ce secteur s'inquiètent quotidiennement de ce que l'activité sur le marché national de l'or se conforme strictement à la réglementation internationale. Qu'en pensent les spécialistes ?

* Cao Thi Ngoc Dung, directrice générale de la compagnie PNJ

Le chiffre d'affaires de la vente des bijoux représente une part non négligeable du PIB du Vietnam. Ces trois dernières années, la croissance de notre compagnie a été de 25-30%. Et le marché domestique conserve ses grands potentiels. De nombreux membres de l'Association vietnamienne des commerçants d'or ont proposé de créer d'un centre d'évaluation du titre de l'or sur le marché. Selon moi, il est nécessaire de créer des centres des bijoux dans lequel il y a une unité d'évaluation de la qualité des produits de toutes les entreprises à implanter. Par ailleurs, les entreprises nationales doivent se regrouper devant la percée de leurs homologues étrangers qui arrivent actuellement au Vietnam, ainsi qu'éviter une trop forte concurrence en matière de recrutement de personnel, laquelle est un facteur d'instabilité.

* Nguyên Minh Tuân, directeur de la Compagnie de bijoux pour femme D.A.N

Le commerce de bijoux et de pierres précieuses est un segment de con- sommation spécifique. Son activité, et non pas seulement les prix pratiqués, sont directement sous l'influence de l'évolution du marché mondial de l'or et, plus largement, de l'économie mondiale. Par ailleurs, s'agissant plus particulièrement des bijoux, l'élément le plus important est la conception de leurs formes, leur qualité et les facultés. Actuellement, les entreprises rencontrent nombre de difficultés, notamment le manque de main-d'œuvre et de fournisseurs de matières premières. Certaines grandes compagnies ont été autorisées à importer de l'or, les autres plus petites devant leur en acheter pour la fabrication de leur orfèvrerie, d'où un coût de production élevé. Je pense qu'afin d'assurer le développement à long terme du marché domestique de l'or, il faut mettre en place un système de certification de la qualité du matériau, améliorer les techniques de fabrication de bijoux, et s'assurer de sources d'approvisionnement fia-bles. Enfin, du point de vue des débouchés, les entreprises ont également besoin d'une assistance dans leur recherche.

* Dô Minh Phu, directeur général du Groupe de bijoux et de pierres précieuses Doji

Selon les estimations de l'Association vietnamienne des commerçants d'or, les bijoux en or et en pierres précieuses vendus au Vietnam font l'objet de doutes sur leur qualité. Il s'agit de produits de grande valeur, mais la gestion publique en matière de qualité demeure limitée encore. Nous devons également compléter le cadre juridique du commerce de l'or, de l'argent et des pierres précieuses. Plusieurs normes nationales sur l'or et les pierres précieuses, dont celles dénommée TCVN 7054:2002, ont été fixées. Mais l'ordonnance prévue se fait attendre et, durant cet intervalle, les acteurs de ce secteur doivent strictement respecter la réglementation actuelle.

* Nguyên Thành Long, président de l'Association vietnamienne des commerçants d'or

Afin d'améliorer la qualité des bijoux et prévenir toute fraude sur le titre d'or, les entreprises de bijouterie doivent respecter strictement le principe de "Vendez une qualité exacte d'or". Nos membres se sont tous accordés sur la création d'un groupe d'entreprises certifiant vendre une qualité exacte d'or, matérialisé par un cachet de l'Association de qualité. SJC est pionnier en la matière. Nous continuons de proposer au ministère de l'Industrie et du Commerce de ne pas inscrire le commerce en compte sur la liste des biens et services interdits d'activités commerciales. Ce commerce en compte doit être à nouveau autorisé mais sous des conditions plus strictes et précises afin que leur contrôle soit plus effectif. Par ailleurs, la Banque d'État doit autoriser les spécialistes à importer des matières premières pour la fabrication de bijoux en or en vue de satisfaire les besoins domestiques. Cette année, les exportations de bijoux pour femme sont estimées dégager un chiffre d'affaires de deux milliards de dollars, autrement dit une part non négligeable des exportations nationales tous secteurs confondus. Afin de faciliter l'activité des entreprises de ce secteur, l'État doit considérer la bijouterie comme un segment du secteur industriel de l'économie.

* Nguyên Van Dung, président de l'Association de l'artisanat et de la bijouterie de Hô Chi Minh-Ville

Le commerce de l'or est un secteur bénéficiant d'une bonne croissance. À Hô Chi Minh-Ville, on a recensé 3.000 entreprises et 10.000 bijoutiers dont l'activité permet de fournir une grande quantité de produits de forte valeur ajoutée pour le marché domestique comme pour les exportations. En ce moment, les revenus de la population ne cessent de s'améliorer, et nombre de personnes peuvent désormais tenir compte de préoccupation d'ordre esthétique, notamment en matière de bijoux. À cela s'ajoute la perspective de l'intégration en cours du secteur de l'or au commerce international, et la qualité de ce matériau est donc question non seulement d'actualité mais aussi et surtout primordiale. Sur ce point, cela dépend de tous les intervenants de ce secteur.

Bao Trân/CVN

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