Quatre Vietnamiens lauréats d’un concours d’architecture international

La Fondation Jacques Rougerie, en partenariat avec la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO, a décerné le 1er prix «Architecture et Problématique de la montée du niveau des océans» à un groupe de quatre architectes vietnamiens. La cérémonie de remise de prix a eu lieu récemment au siège de l’UNESCO à Paris.

>>Architecture : quatre vietnamiens lauréats du prix international Jacques Rougerie

Les lauréats sont Nguyên Lê Hung, Nguyên Thi Bao Thu, Trân Khanh Chi et Trân Hoàng Anh, tous membres de l’Association des architectes vietnamiens en France. Leur projet «Plastique 2.0. Les septièmes continents au service des migrants climatiques insulaires» a été primé dans un concours qui recevait 1.749 candidatures venus de 90 pays à travers le monde.

Quelques images sur le projet «Plastique 2.0. Les septièmes continents au service des migrants climatiques insulaires» des architectes vietnamiens.
Photo : UGVF/CVN

Le prix «Architecture et Problématique de la montée du niveau des océans», de concert avec les prix «Innovation et Architecte pour la mer» et «Innovation et Architecte pour l’espace» constitue les trois catégories du Concours international d’architecture organisé chaque année par la Fondation Jacques Rougerie. Il vise à susciter des vocations chez les jeunes architectes, ingénieurs et designers, favoriser l’émergence de projets innovants et audacieux en prenant compte des préceptes du développement durable. Pour élaborer ce projet, le groupe des architectes vietnamiens est parti de l’idée selon laquelle l’utilisation massive des matières premières plastiques dans la vie quotidienne est un réel enjeu dont la conséquence principale est la pollution marine sous forme de macro déchets (matérialisation d’un «septième continent» au cœur des océans).  Par ailleurs, le réchauffement climatique risque de provoquer dans les années à venir une élévation du niveau des océans avec une conséquence dramatique : la perte du sol pour les populations insulaires ou littorales, source de probables migrations pour les mêmes populations.  Le projet propose donc de «profiter des propriétés physiques et chimiques de base du plastique et de sa présence abondante sous forme de déchet dans l'océan, pour en faire un élément intrinsèque de reconstruction dans le cycle des systèmes vivants, voire une matière première de la vie mise au service de ces problématiques à venir».

Lors de la projection du vidéo clip présentant l’idée dominante du projet, l’assistance  s’est montrée très émue en apprenant que ce sont les crues ainsi que les catastrophes naturelles qui s’abattent souvent sur les régions littorales du Vietnam qui ont inspiré (motivés) ces jeunes architectes, eux qui recherchent un habitat et un mode de vie de demain valorisant les potentialités de la mer. Ce projet montre en même temps que peu importe l’endroit où ils vivent, ils se retournent toujours vers le Vietnam et ce, avec tout leur cœur.


Bích Hà/CVN

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