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Deux touristes étrangers prennent la pose devant le pont-pagode japonais ou Chùa Cầu à Hôi An, province de Quang Nam (Centre), en 2019. |
Photo : Doàn Huu Trung/VNA/CVN |
Le pont-pagode japonais a été construit en 1593 pour relier les quartiers habités par les communautés chinoises et japonaises. Au fil du temps, plusieurs parties de l'ouvrage se sont beaucoup dégradées. Afin de le protéger, le Comité populaire de la province de Quang Nam vient d'approuver le projet de restauration du pont, après avoir écouté les opinions d'experts vietnamiens et étrangers.
À réaliser d'ici 2023, ce projet bénéficie d'un investissement de plus de 20 milliards de dôngs, provenant du budget de la ville de Hôi An.
Une bonne nouvelle pour les habitants et le secteur touristique locaux. "Cela fait longtemps que cet édifice se dégrade lentement. Enfin, nous en sommes soulagés et nous nous sentons en sécurité", a partagé Nguyên Minh Thang, âgé de 55 ans et domicilié dans le quartier de Minh An, ville de Hôi An.
Promouvoir la valeur patrimoniale
Le président du Comité populaire de la ville de Hôi An, Nguyên Van Son, a déclaré que ce projet de restauration était très important pour la conservation et la promotion des patrimoines culturels, en particulier la culture matérielle de Hôi An. En effet, le Chùa Cầu est un symbole non seulement de cette ancienne ville, mais également des relations d'échange et de coopération culturels entre le Vietnam et le Japon au cours des derniers siècles.
Le pont couvert est un lieu emblématique de Hôi An, province de Quang Nam (Centre). |
Photo : VNA/CVN |
"Espérons qu'avec une préparation minutieuse et une participation active d'experts japonais, la rénovation de l'ouvrage sera rapide et se fera avec succès", a précisé M. Son.
Pour sa part, le directeur du Service de la culture, des sports et du tourisme de la province de Quang Nam, Nguyên Thanh Hông, a indiqué que la rénovation du pont-pagode visait également à mettre à l’honneur l’Année nationale du tourisme 2022 ayant pour thème "Quang Nam, destination du tourisme vert".
Il souhaite qu'une fois restauré, le Chùa Cầu et la ville de Hôi An en général puissent accueillir un afflux de visiteurs tant vietnamiens qu’étrangers.
Un ouvrage emblématique
La vieille ville de Hôi An, province de Quang Nam (Centre), a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en décembre |
Photo : VNA/CVN |
Le pont couvert a été construit au XVIe siècle, lorsque Hôi An était l’un des plus grands ports de commerce de la région. Un lieu d’échange d’épices, de produits, de styles et d’idées. Par conséquent, les marchands venaient du monde entier pour y commercer. La plupart étaient des Chinois, des Japonais, des Portugais et des Néerlandais.
L'ouvrage comprend deux parties qui sont toutes en bois : le pont couvert et la pagode. La porte de cette dernière est sculptée avec trois mots Lai Viên Kiêu, ce qui signifiait "pont pour accueillir des invités venus de loin". Ce nom est donné par le seigneur Nguyên Phuc Chu lors d’une visite à Hôi An en 1719.
Chaque extrémité est gardée par un couple de statues, figurant des chiens d'un côté et des singes de l'autre, pour protéger cette région. Les deux animaux sont des symboles sacrés dans la culture japonaise, dont de nombreux empereurs sont nés sous le signe du Singe et du Chien. D'après un document, la construction du pont aurait débuté pendant l'année du Chien et se serait terminée dans celle du Singe.
La pagode a été restaurée en 1817, 1865, 1915, 1986 et a progressivement perdu les caractéristiques architecturales japonaises.
Hoàng Phuong - Lê Trung/CVN