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À l'occasion du Têt, on prend de belles photos aux côtés des fleurs de pêcher ou des kumquats. |
Photo : VNA/CVN |
Le jeune australien Tadhg O’Gara est arrivé au Vietnam en avril 2019, et n'a pas encore eu l'occasion de faire l’expérience du Nouvel An lunaire. La seule chose qu’il sache sur le Têt est que les enfants ne vont pas à l’école et que les adultes ne travaillent pas.
En raison de l'épidémie de COVID-19, Tadhg a dû prolonger son séjour au Vietnam de quatre mois à... un an. Il aura ainsi l'opportunité d'en apprendre davantage sur le Nouvel an vietnamien. "Le gouvernement vietnamien a géré de manière excellente la situation concernant l'épidémie de COVID-19", a-t-il déclaré.
Réveillon au sein d’une famille vietnamienne
Le Taïwanais Tsai Cheng Lun, actuellement étudiant dans une université internationale à Hô Chi Minh-Ville, fait savoir qu’il n'a jamais passé un seul Têt au Vietnam et cela malgré le fait qu’il soit au pays depuis près de six ans.
"Le Nouvel An vietnamien a quelques similitudes avec celui de Taïwan, comme la coutume d’offrir de l'argent porte bonheur ou encore de nettoyer et décorer la maison avant le Têt et de rendre visite à la famille. Cette année je passerai mon premier Têt ici, avec la famille de mon colocataire", a déclaré Cheng Lun.
Le Têt est un moment très spécial pour les Vietnamiens qui veulent passer du temps avec leur famille. |
Photo : VNA/CVN |
Ayant passé deux ans au Vietnam, Ananya Mangwani, étudiante en médias, ne rentrera pas en Inde cette année pour les vacances du Têt en raison de la pandémie. "Mes amis vietnamiens me racontent qu’à l’occasion du Têt, on reçoit des étrennes, déguste des mets typiques dont notamment les fameux gâteaux de riz gluant de forme carrée et on prend également de belles photos aux côtés des fleurs de pêcher et d'abricotier", raconte-t-elle.
Plusieurs de ses amis ont recommandé à la jeune Indienne de ne pas rester en ville pendant les vacances du Têt car l’ambiance y sera assez morose. En effet, la plupart des restaurants et commerces seront fermés. Ananya a toutefois décidé de passer ses vacances à Hô Chi Minh-Ville afin de profiter d’une ambiance calme et déserte, chose rare dans la mégapole du Sud.
"Peut-être que j’irai passer une journée à la plage, mais surtout je souhaite profiter de la ville, me promener, manger de la bonne nourriture et acheter certains plats typiques du Têt. La mère d’une de mes amies vietnamiennes m’a invité à venir chez elle. Nous comptons également aller voir les feux d’artifice du Réveillon”, a révélé Ananya.
"Je me sens très chanceuse et en sécurité de vivre et d'étudier ici. Le gouvernement vietnamien a fait preuve de détermination dans la lutte contre l'épidémie avec des réglementations strictes, et un consensus unanime de la population", a-t-elle déclaré.
En ce qui concerne le jeune Néo-Zélandais, Lee-Lon Wong, ce sera la première fois qu’il fera l’expérience de la fête du Têt au Vietnam, bien qu’il soit ici depuis plusieurs années.
"J’ai hâte d'accueillir le Têt au Vietnam cette année. Avant, je retournais en Nouvelle-Zélande tous les ans à Noël et me rendais en Malaisie pour le Nouvel An. J'ai appris que le Têt était un moment très spécial pour les Vietnamiens, de passer du temps avec leur famille. Cette année, j'aurai enfin l'occasion de souhaiter la bonne année à mes amis et d’échanger de l’argent-porte bonheur (li xi). Je compte également trouver un endroit calme pour me détendre", confie Lee-Lon Wong.
"J'ai également entendu dire que l’ambiance du Têt était assez rare dans la mégapole du Sud, car tout le monde rentre chez lui pour retrouver sa famille. C’est également l'occasion de découvrir une facette différente de Saïgon (Hô Chi Minh-Ville, Ndlr)", a-t-il déclaré.
Le Têt en Outre-mer
Cette année, tout est difficile... Mais on espère qu’elle se referme bientôt afin de laisser place à une nouvelle année plus prometteuse. |
Photo : VNA/CVN |
Hors du Vietnam, Phan Duy Tùng, thésard à l'Université nationale des sciences et de la technologie de Séoul, en République de Corée, fait savoir que contrairement aux années précédentes, la communauté des étudiants vietnamiens n'a toujours pas de plan pour accueillir le Nouvel An.
"Comme il y a une interdiction de rassemblement cette année, nous ne pourrons probablement pas organiser de fêtes...", a déclaré Tùng.
Lê Thi Tô Uyên, présidente de l'Association des étudiants du Vietnam au Royaume-Uni (AEVRU), confie : "En raison du troisième confinement au Royaume-Uni qui dure depuis début janvier jusqu’à la fin mars, la fête du Têt, événement annuel organisé par l’ambassade du Vietnam et l’AEVRU, devrait se tenir de manière plus restreinte".
Si les années précédentes, les organisateurs ont invité un grand nombre de Vietnamiens en résidence au Royaume-Uni et autres associations et organisations vietnamiennes, la fête du Têt de cette année réunira uniquement le personnel de l’ambassade et quelques représentants de certaines organisations vietnamiennes au Royaume-Uni. Quant aux associations d'étudiants vietnamiens des universités, elles devront se contenter de célébrations en ligne afin de respecter les mesures de sécurité tout en s’assurant de la participation de tous.
"En raison de l’évolution complexe de la pandémie, de nombreux étudiants ne peuvent pas retourner au Royaume-Uni. Ils ont l'opportunité de célébrer le Nouvel An lunaire avec leur famille au Vietnam et doivent donc suivre des cours en ligne tout en suivant le calendrier scolaire des écoles britanniques", a souligné Tô Uyên.
La plupart des étudiants croient fermement qu’"après la pluie, vient le beau temps". Aux États-Unis, Doàn Thi Minh Phuong, une représentante de l'Association des jeunes et étudiants du Vietnam aux États-Unis (AVSPUS) a déclaré que les années précédentes, les célébrations du Nouvel An aux États-Unis consistaient souvent en des ateliers de préparations culinaires de banh chung (gâteaux de riz gluant), de nems frit (rouleaux de printemps) ou encore de décorations florales avec des fleurs d'abricotier et de pêcher. "Nous souhaitons que les jeunes vietnamiens, nés dans leur pays d’origine ou aux États-Unis, puissent profiter d’une atmosphère du Têt même s’ils sont à l'autre bout du monde", confie Doàn Thi Minh Phuong.
"Cette année, tout est difficile... Mais nous espérons qu’elle se referme bientôt afin de laisser place à une nouvelle année plus prometteuse. En ce moment de transition, nous ferons de notre mieux pour organiser de petits événements de cuisine traditionnelle vietnamienne à des amis internationaux et Vietnamiens éloignés de chez eux, bien sûr tout en respectant strictement les exigences de prévention et de distanciation sociales requises", a-t-elle conclu.