>>Festival international des arts martiaux traditionnels du Vietnam
>>Binh Dinh : clôture du Festival international des arts martiaux traditionnels du Vietnam
Les arts martiaux traditionnels vietnamiens n’ont jamais été aussi populaires. |
Photo : Thanh Tung/VNA/CVN |
Le Vietnam - et ce n’est un secret pour personne - est l’un des pays où la pratique des arts martiaux traditionnels se développe fortement. Différentes écoles se sont aujourd’hui établies dans 35 pays et territoires à travers le monde. Il s’agit d’un des patrimoines culturels à préserver et valoriser.
À la découverte des origines
Pour l’heure, Thua Thiên Huê et Binh Dinh (Centre) sont les localités ayant le mieux tiré profit de leurs atouts dans la création de produits touristiques attrayants en lien avec les arts martiaux traditionnels vietnamiens.
Depuis 2008, le voyagiste Vietravel exploite ce modèle de coopération, avec son circuit à la découverte du musée Quang Trung et de l’école Quan Tho, province de Binh Dinh, où des cours de pratique sont bien entendu proposés. Du 1er janvier 2013 au 30 août 2014, plus de 900 personnes s’y sont inscrites.
Les arts martiaux traditionnels vietnamiens n’ont jamais été aussi populaires. |
Photo : Thanh Tung/VNA/CVN |
Binh Dinh propose depuis 2001 de nombreux tours à destination de ses villages d’arts martiaux traditionnels. Suite au premier Festival international des arts martiaux traditionnels organisé en 2006, la province a accueilli chaque année des dizaines de milliers de touristes venus découvrir cet univers. À l’heure actuelle, la province de Binh Dinh propose le circuit reliant Quy Nhon et Tây Son, avec plus de dix destinations aux origines des arts martiaux les plus connus du Vietnam. Dans l’optique d’attirer davantage de touristes et de mieux préserver et valoriser la culture traditionnelle, Binh Dinh a aussi établi des lignes d’autobus à destination de ces lieux, chaque jour plus fréquentées.
L’école Kinh Van An, dans la province de Thua Thiên Huê, est la championne en la matière. Elle compte plus de dix dojos, avec plus d’un millier d’adeptes. Une fois sur place, les touristes peuvent découvrir et passer à la pratique grâce aux grands maîtres à leur disposition.
Hanoi, des écoles à profusion
La capitale Hanoi est aussi considérée comme l’un des berceaux des arts martiaux traditionnels vietnamiens. Selon les statistiques, plus de 60 établissements en la matière sont en activité dans la capitale, avec pas moins de dix courants, 40 clubs et écoles… Quelques-unes proposent plusieurs prestations dont l’entraînement, les soins et le tourisme, à l’instar des écoles Y Vo Thiên Duc (arrondissement de Tây Hô), Thiên Môn Dao (district d’Ung Hoà en banlieue de Hanoi), Bao Long (chef-lieu de Son Tây), Vinh Xuân Thang Long (arrondissement de Ba Dinh), pour ne citer qu’elles.
Hanoi dispose d’atouts non-négligeables pour développer le tourisme en lien avec les arts martiaux. |
D’après le vice-président du Service municipal de la culture, des sports et du tourisme, Mai Tiên Dung, Hanoi dispose d’atouts - et non des moindres - pour développer cette forme de tourisme, déjà très populaire dans d’autres pays (Chine, Japon, Thaïlande, Brésil, etc.). La capitale a, en effet, entre ses mains, de nombreux grands maîtres du pays et une foule d’écoles y a établi domicile.
Faire des arts martiaux un produit touristique n’est pas si difficile, si l’on regarde la Chine par exemple, maître en la matière. Idem pour le Japon, la République de Corée et la Thaïlande qui ont su présenter leurs arts martiaux traditionnels (respectivement Sumo, Teakgyon et Muay thai, pour les plus connus) dans les circuits touristiques pour promouvoir leur culture. Des exemples dont il faut s’inspirer, le Vietnam n’ayant pas à rougir - loin s’en faut - de la «concurrence» dans ce domaine.
«Nous avons manqué beaucoup d’opportunités pour développer cette forme de tourisme qui, pourtant, dispose d’un potentiel plus qu’intéressant», déplore Nguyên Thi Ban Mai, directrice exécutive du projet Kungfu Travel. Mais la donne est peut-être en passe de changer, grâce à ces promoteurs.
Selon elle, le plus important consiste à relier tourisme et arts martiaux avec intelligence et surtout professionnalisme, en offrant des services d’une grande qualité. Cela passe par la création d’une marque de prestige adoubée par les pratiquants eux-mêmes, la bouche-à-oreille étant primordial pour fédérer cette communauté en quête d’excellence.
Phuong Nga/CVN