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Des céramiques découvertes à Truong Sa Lớn et Nam Yêt |
Leur vie culturelle active y a laissé des traces qui, pour le Vietnam, constituent autant de preuves de sa souveraineté et légitiment la lutte qu’il mène pour défendre son intégrité territoriale. Après des années et des années consacrées à des études sur la souveraineté maritime et insulaire du Vietnam, c’est en 2015 que le professeur Nguyên Quang Ngoc, vice-président de l’Association des historiens vietnamiens, a finalement pu mettre les pieds à Truong Sa.
«Ce voyage renforce mon patriotisme et ma fierté d’appartenir à la nation vietnamienne», nous confiait-il alors, avant de préciser qu’à Truong Sa, il a pu vérifier les archives et les résultats de ses recherches sur la culture de Sa Hùynh : «Maintenant que je suis à Truong Sa, je peux localiser les traces des populations ayant constitué la culture de Sa Huynh et des Cham qui ont exploité cette zone depuis des milliers d’années. Nous avons notamment trouvé des boucles d’oreille figurant deux têtes d’animaux, un objet typique de la culture de Sa Huynh qui date d’il y a 3.000 ans.
Au cours de 2 grandes fouilles effectuées sur certaines îles de l’archipel de Truong Sa, les archéologues ont trouvé de nombreux morceaux de céramique datant du Xe au début du XXème siècle, soit sous le règne de 6 dynasties consécutives.
La statue du héros national Trân Quôc Tuân à Song Tử Tây. |
Selon le professeur associé Tống Trung Tín, président de l’Association des archéologues vietnamiens, qu’ils aient appartenu à des commerçants, des pêcheurs ou des insulaires, ces objets sont des preuves indiscutables de la présence continue des Vietnamiens sur ces îles : «Ces morceaux de céramique prouvent que les Vietnamiens se sont installés très tôt et de manière permanente sur l’archipel de Truong Sa, et que c’est un peuple qui a su mener très tôt des échanges économiques et culturels par voie maritime. En tout cas, c’est le seul peuple dont des traces anciennes ont été trouvées par les archéologues à Truong Sa.»
Les Chroniques du Dai Nam, partie principale» et le Répertoire impérial des institutions et règlements du Dai Nam, qui consignent les faits marquants de l’histoire de la dynastie Nguyên, indiquent que le roi Minh Mang a plusieurs fois envoyé des constructeurs et du matériel vers l’archipel de Hoàng Sa pour y construire des pagodes et des temples. Aujourd’hui, tradition oblige, des pagodes continuent d’être construites sur l’archipel de Truong Sa pour la paix et la sérénité des marins et des pêcheurs.
Un monument à la mémoire du héros national Trân Quôc Tuân, vainqueur à trois reprises des agresseurs Yuan Mongols au XIIIème siècle, a aussi été érigé. N’importe quel Vietnamien qui a l’occasion de se rendre à Truong Sa va se recueillir devant ce symbole de la force de la nation.
Le professeur Nguyên Quang Ngoc : «Pour défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté du pays, il est primordial de préserver l’identité culturelle nationale. Mais aucune stèle de souveraineté n’est plus solide et inébranlable que celle que chacun garde dans son âme. La culture nationale est donc une arme redoutable pour défendre la Patrie.»
Après le mémorial des soldats qui se sont sacrifiés à Gac Ma, dans la province de Khanh Hoà, la Confédération générale du Travail du Vietnam va construire, ce mois-ci, un autre monument en l’honneur des héros de Hoàng Sa dans le district insulaire de Ly Son, dans la province de Quang Ngai.
C’est de là qu’il y a plusieurs siècles, des milices populaires avaient été envoyées par la cour des Nguyên vers les archipels de Hoàng Sa et de Truong Sa pour y défricher des terres, établir et pratiquer la souveraineté nationale. Dans cette zone, les constructions culturelles et spirituelles ont été, sont et seront toujours des symboles du patriotisme, de l’indépendance, de l’autonomie des Vietnamiens.