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Faire un stage dans des restaurants permet aux étudiants d'acquérir des expériences. Photo: Vân Anh/CVN |
"Les entreprises jouent toujours un rôle clé dans l’orientation et la décision des politiques sur l’éducation professionnelle. La participation des entreprises au système de l’éducation professionnelle est particulièrement nécessaire. Le gouvernement devrait ainsi développer des programmes de formation visant à répondre aux besoins des entreprises", a déclaré Michael Bennett, le directeur exécutif du réseau de formation des ressources humaines en hôtellerie en Australie lors d’un colloque sur le Conseil au secteur touristique et à l’hôtellerie récemment organisé par le Département général de la formation professionnelle.
Des formations peu professionnalisantes
Un représentant du personnel d’un hôtel à Hanoï fait savoir qu’une fois recrutés, quelques employés doivent être formés une nouvelle fois de A à Z car leur niveau en langues étrangères et leurs capacités ne répondent pas aux exigences d’hôtels haut de gamme.
Selon Bùi Tiên Dat, directeur du personnel de l’hôtel Caravelle, en raison de connaissances trop théoriques, la plupart des étudiants en tourisme ou hôtellerie doivent être "formés de nouveau" après leur sortie de l’école. À l’étranger, les étudiants en 2e année font un stage dans des restaurants ou des hôtels pour acquérir des expériences solides, ce qui leur permet d’être opérationnels dès leur sortie de l’école.
Renforcer le lien entre entreprises et écoles
D’après Nguyên Công Hoan, directeur général adjoint du voyagiste Hanoï Redtour, il faut agir dans le sens de la coopération entre écoles et entreprises. En outre, il faut changer les méthodes de formation et profiter du soutien des organisations internationales pour hisser le tourisme vietnamien à une nouvelle hauteur.
L’hôtel Seashells Phu Quôc. |
Ces derniers temps, certains modèles de coopération entre entreprises et écoles se sont avérés efficaces. Ils mériteraient d’être largement utilisés. C’est pourquoi le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme doit élaborer un aménagement concret, a proposé un responsable de l’Association nationale du tourisme.
Face à cette situation, Nguyên Manh Cuong, chef adjoint de l’Administration nationale du tourisme, fait savoir qu’à l’avenir, le secteur envisage de travailler avec les entreprises et les écoles de formation touristique pour trouver des solutions pour former des guides touristiques parlant des langues considérées comme ’’rares".
En effet, selon le règlement, pour recevoir une carte professionnelle, les guides touristiques doivent être diplômés d’écoles de tourisme et répondre à des exigences spécifiques en termes de qualification professionnelle et de niveau de langues étrangères...
La professionnalisation des ressources humaines du secteur, de par son impact direct sur la qualité des prestations touristiques, occupe une place de choix dans la stratégie gouvernementale.
Créer un Conseil des compétences
À l’heure actuelle, le Vietnam met l’accent sur le développement des ressources humaines dans le tourisme et l’hôtellerie. Pour déployer les programmes de formation visant à répondre au besoin des entreprises, il convient d’engager des entreprises qui coopéreront avec les établissements de formation professionnelle. Des entreprises donneront leurs critères en matière de prestation afin d’augmenter le niveau de compétences des étudiants.
D'après le chef du Département général de la formation professionnelle du ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, Truong Anh Dung, le Vietnam a reçu de nombreux soutiens de la part du gouvernement australien dans le développement de la formation professionnelle. L’objet pour l’année 2018 sera la création du Conseil des compétences et des standards des compétences du tourisme.
Thu Huong/CVN