S'agissant de ces mêmes opérations en dollar américain, les taux sont respectivement de 4,08% et 6,26%. Les avoirs des organismes de crédit sont stables et conformes aux dispositions légales des réserves obligatoires, garantissant la solvabilité et la liquidité au sein du système bancaire national.
En 2011, le taux d'administrations publiques réglant les traitements et salaires par monnaie scripturale a atteint 53%, soit 11,5% de plus que lors de 2009. Le paiement par virement interbancaire continue de se généraliser et est de plus en plus efficient compte tenu de la modernisation des infrastructures bancaires, au demeurant nécessaire en cette période d'intégration à l'économie mondiale. Le virement bancaire effectué par distributeur automatique de billets (DAB) est devenu un moyen très apprécié des acteurs du marché, grâce aux 28,5 millions de cartes bancaires émises dans le pays ainsi qu'à un parc national de plus de 11.000 DAB et de 50.000 points de service environ.
La Banque d'État a toutefois constaté la pérennité du déséquilibre de l'offre et de la demande en devises, d'écarts significatifs des taux de change sur le marché libre et des taux officiels. Les cours de l'or ont connu de fortes fluctuations. Sur le plan institutionnel, l'activité des organismes de crédit présente toujours des risques : ainsi, la forte variation des taux d'intérêt du début du mois de décembre a laissé suggérer des activités non durables et suscité des interrogations sur la solvabilité de certaines banques commerciales.
Deux priorités : taux de change et devises
Un des succès marquants des banques en 2010 est d'avoir régulé l'afflux de capitaux afin d'assurer la liquidité des banques commerciales et réduire le taux d'intérêt plafond pratiqué sur le marché. Grâce à cela, le taux des réserves obligatoires à moins de 12 mois a été ramené à 4% au lieu des 7% auparavant, et à plus de 12 mois, de 2% contre 3% auparavant. La Banque d'État remplit son rôle, notamment en assurant l'escompte de fonds indirects au profit des petites banques commerciales et ce, en vue de stabiliser le marché monétaire. Par ailleurs, elle augmente le versement de capitaux dans les secteurs de l'agriculture et du développement rural. Elle guide les banques commerciales dans la pratique des taux d'intérêt négociables en dông, et aide les organismes de crédit à développer comme à améliorer la qualité et la rentabilité de leurs activités, à simplifier les formalités de crédit, en particulier pour les secteurs agricole, rural et des PME exportatrices.
Ces dernier temps, la Banque d'État a appliqué des mesures de gestion des devises afin d'éviter une diminution des réserves nationales. Elle a augmenté à deux reprises le taux de change dông/dollar interbancaire et assuré une disponibilité de devises au service des importations pour la production nationale. La Banque d'État donne des instructions aux organismes de crédit en matière d'achat de devises auprès de grands groupes publics et compagnies générales afin d'élever le volume en circulation sur le marché. Concernant l'or, elle a pratiqué la rigueur en procédant à la fermeture complète des salles de transactions et en n'autorisant son importation qu'en seul cas de besoin du marché domestique.
L'année prochaine, la Banque d'État achèvera l'élaboration des textes d'application des lois sur la banque et les organismes de crédit, ainsi que sa réglementation du marché en tant que banque centrale, afin de donner un cadre juridique complet aux activités bancaires.
Elle a par ailleurs affirmé qu'elle poursuivrait une gestion stricte des taux de change et des devises afin de répondre aux évolutions des taux d'intérêt majeurs et d'assurer l'équilibre du marché. Dans le même ordre, elle veillera à ce que le secteur bancaire en son entier coordonne étroitement son activité avec administrations et organismes compétents afin de contrôler les marchés de l'or et des devises. Enfin, elle insistera sur l'amélioration des capacités de détection et d'alerte précoce des risques au sein du système bancaire vietnamien.
Hiên Trâm/CVN