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Le démocrate Bernie Sanders, |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis des années, ces primaires arrivaient trop tard dans la saison pour susciter le moindre intérêt. Mais pas cette fois, le processus entamé en janvier, État par État, n'ayant toujours pas permis de déterminer qui sera le candidat de chaque parti à l'élection présidentielle américaine de novembre.
Et l'intérêt de ces primaires est encore accru par la présence de trois New-Yorkais, le milliardaire Donald Trump né dans le Queens, l'ancienne sénatrice de New York, Hillary Clinton, qui a adopté l'État comme le sien, et le démocrate-socialiste Bernie Sanders, né à Brooklyn.
L'État de New York est aussi le deuxième, derrière la Californie, pour le nombre de délégués qui seront attribués à l'issue des primaires : 247 démocrates (sans compter les 44 super délégués) et 95 républicains.
La candidate démocrate |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quelque 5,8 millions d'électeurs démocrates, et 2,7 millions de républicains sont invités à voter. Les premiers bureaux de vote ouvrent à 06h00 (10h00 GMT), les derniers fermeront à 21h00 (01h00 GMT mercredi 20 avril).
Les primaires sont "fermées", les indépendants ne peuvent pas voter démocrate ou républicain.
Mme Clinton, 68 ans, grande favorite côté démocrate, est à 53,7% des intentions de votes, contre 40,9% au sénateur du Vermont, Bernie Sanders, selon une moyenne des récents sondages établie par RealClearPolitics.
Côté républicain, Donald Trump, 69 ans est à 52,6%, loin devant le gouverneur de l'Ohio, John Kasich (22,9%) ; et le sénateur du Texas, Ted Cruz (17,9%) ; selon la moyenne des derniers sondages. Ni M. Kasich, ni M. Cruz n'ont mené une campagne intense dans l'État de New York.
Le passé de sénatrice de Mme Clinton (2001-2009) lui a créé de solides liens locaux. Elle a le soutien du gouverneur Andrew Cuomo, du maire Bill de Blasio et de nombreux élus locaux, et un avantage auprès des minorités. Elle avait déjà gagné l'État face à Barack Obama en 2008.
À 74 ans, M. Sanders a fait campagne non stop, et rassemblé dans des meetings géants, dont le dernier lundi soir 11 avril dans le Queens.
Cet apôtre d'une révolution politique a voulu croire jusqu'au bout à la possibilité d'une victoire. "Si la participation est élevée, nous gagnerons", déclarait-il encore lundi 18 avril, tout en regrettant que les indépendants, qui votent souvent pour lui, ne puissent pas participer.
Clinton irrattrapable ?
Mais son équipe semblait préparée à une défaite : elle a annoncé que Bernie Sanders ferait campagne mardi soir 19 avril dans l'État voisin de Pennsylvanie.
Le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, le 17 avril à Staten Island à New York, aux États-Unis. |
"J'espère faire vraiment bien demain, et j'espère conclure la nomination", a pour sa part déclaré lundi soir 18 avril Hillary Clinton, lors d'une rencontre avec des électrices.
Au niveau national, elle est pourtant au coude-à-coude avec Bernie Sanders, à respectivement 50% et 48% des intentions de vote, selon un nouveau sondage.
Bernie Sanders a gagné depuis le 22 mars sept des huit primaires organisées dans autant d'États.
Mais en termes de délégués, Mme Clinton est largement en tête dans la course à l'investiture de son parti. Elle en a engrangé plus de 1.700 (dont 469 super délégués) contre environ 1.100 pour Sanders (dont 31 super délégués). Il en faut 2.383 pour devenir le candidat du parti.
Sa victoire mardi 19 avril pourrait la rendre irrattrapable.
Côté républicain, Donald Trump est aussi en tête de la course à l'investiture de son parti, avec environ 740 délégués, 200 de plus que Ted Cruz. Il en faut 1.237 pour obtenir la nomination.
Mais depuis sa défaite cinglante dans le Wisconsin le 5 avril, Donald Trump, qui a un peu calmé ses discours enflammés et réorganisé son équipe de campagne, s'inquiète de ne pas atteindre cette majorité absolue.
Il accuse le parti républicain de vouloir bloquer sa nomination, même s'il arrive en tête à la convention de juillet, et dénonce des règles "truquées" d'attribution des délégués, qui ne sont pas forcément liées au vote des électeurs.
"Nous avons un mauvais système et il doit changer" tonne-t-il, en menaçant d'un mois de "juillet chaud à la convention".