Comme son nom le suggère, cette flûte n’est pas seulement un instrument de musique mais aussi une véritable une arme. Lors de l’insurrection de Yên Thê, dirigée par le héros Hoàng Hoa Thám (le Dê Thám), les troupes de ce dernier utilisaient cette flûte de combat pour se regrouper ou pour communiquer en secret.
Cette année est la première que cette flûte de combat est présentée lors de la célébration du 128e anniversaire de l’insurrection de Yên Thê (16 mars 1884 - 16 mars 2012), avec une démonstration exécutée par une centaine de pratiquants issus de l’école primaire Câu Gô, du district de Yên Thê.
Cette année est la première que cette flûte de combat est présentée lors de la célébration du 128e anniversaire de l’insurrection de Yên Thê. Photo : CTV/CVN |
Risque de disparition
Si la flûte de combat est déjà inscrite sur la liste des patrimoines nationaux, les difficultés portent sur les moyens de préserver ce style. Actuellement, seul le maître Trinh Nhu Quân, titulaire du 2e prix de la 4e Fédération internationale de cinéma et de télévision sportives (FICTS) de juin 2008, porte cette charge et tente d’en promouvoir les valeurs martiales.
«Il est très difficile de trouver des successeurs, d’autant qu’ils doivent maîtriser deux disciplines en même temps, la flûte et l’art du combat», explique Trinh Nhu Quân.
Seul le maître Trinh Nhu Quân porte cette charge et tente d’en promouvoir les valeurs martiales. |
Aujourd’hui, il enseigne le style de la flûte de combat aux élèves issus d’ethnies minoritaires scolarisés en internat dans la province de Bac Giang.
«Le but est d’offrir à la jeunesse l’opportunité de mieux comprendre les traditions du pays», souligne l’enseignant Bùi Duong Hoà, un ami intime de maître Trinh Nhu Quân.
Par ailleurs, début 2008, l’école primaire du bourg de Câu Gô a fondé le club d’arts martiaux Hoàng Hoa Tham dans lequel est pratiqué ce style par une centaine d’élèves.
Câm Sa/CVN