>>Les Fables de La Fontaine interprétés par les enfants
>>Livre : Construction d'une nouvelle génération d'élite au Vietnam
>>Décès de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, grande voix de la France Libre
Le hasard et la nécessité de Jacques Monod, biologiste ayant reçu le prix Nobel en 1965, est paru en 1970. L'auteur part des dernières découvertes de la biologie moléculaire pour aboutir à une réflexion philosophique concernant l'évolution des hommes et de la société humaine.
Dans le cadre de la conférence, le traducteur Hà Duong Tuân a abordé la structure puis analysé les idées principales de l’ouvrage du point de vue philosophique. Le postulat fondamental selon Monod est que «la nature est objective, et non projective». La nature existe en dehors de la conscience humaine, et son existence est sans aucune finalité. L’auteur a cherché à trouver la réponse à diverses interrogations sur la nature, les hommes et la société en recourant aux lois physiques de la nature «objective et non projective» en partant du «processus d'évolution de la biosphère de la molécule organique la plus simple à l'apparition de la conscience humaine et de la conscience sociale. C'est aussi une explication très riche du jeu subtil de la combinaison du hasard et de la nécessité», a expliqué le traducteur.
Chu Hao, directeur des Éditions de la connaissance, a partagé les thèmes abordés dans l’œuvre de Jacques Monod. Selon lui, bien que ce soit «un livre difficile à comprendre», cet ouvrage pose plusieurs questions concernant «l’adaptation de la théorie de l’évolution de Darwin alors que les grands progrès scientifiques et technologiques réalisés depuis sa formulation ont généré des controverses sur sa validité». Il a également proposé un débat ouvert entre le traducteur et l’auditoire afin d’enrichir les points de vue sur les thèmes abordés dans l’ouvrage en vue d’avoir une approche plus approfondie des notions de «hasard» et de «nécessité».
Jacques Monod
Le biologiste Jacques Monod (1910-1976) fut l'un des pionniers de la recherche en biologie moléculaire.
En 1965, Jacques Monod et ses collègues François Jacob et André Lwoff ont reçu le prix Nobel pour leurs recherches sur les systèmes contrôlant la synthèse des gènes.
Jacques Monod, Jean-Pierre Changeux et Jeffries Wyman ont inventé le concept d'allostérie pour décrire le mode de régulation de l'activité des enzymes. Après sa publication en 1965, ce concept est devenu immédiatement l'un des plus utilisés en biologie moléculaire.
En 1945, Jacques Monod a reçu la médaille de la Résistance. Il fut un militant actif dans la campagne pour l'abolition des sanctions pénales de l'avortement en France.
Jacques Monod a été professeur au Collège de France (1967-1973) et directeur de l'Institut Pasteur (1971-1976).
Texte et photos : Hông Anh/CVN