Depuis des siècles, le non (chapeau conique confectionné à partir de feuilles de latanier - famille des palmiers) est le couvre-chef des femmes vietnamiennes par excellence, notamment dans les régions rurales.
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Il apparaît même sur des objets datant de 2500 à 3000 ans comme les tambours en bronze de Ngoc Lu ou les jarres en bronze de Dào Thinh. Les matériaux utilisés pour sa fabrication sont des plus simples : des feuilles et des fibres de latanier et du bambou pour l’armature.
Le processus de confection est, lui, plus complexe. Les feuilles de latanier doivent tout d’abord être bien séchées. Ceci fait, les artisans les aplatissent au moyen d’une sorte de fer à repasser à une température précise, afin de ne pas les brûler. Une température insuffisante ne permettra pas d’atteindre la planéité nécessaire. Puis, les feuilles sont fumées avec du soufre pour qu’elles se décolorent à blanc et soient résistantes à la moisissure. Les tiges de bambou sont coupées dans le sens de la longueur pour faire l’armature, composée la plupart du temps de 16 cerceaux, laquelle est ensuite fumée pour résister aux termites et autres insectes xylophages.
Les villages spécialisés dans la fabrication des chapeaux coniques sont légion au Vietnam. Mais celui de Chuông, dans le district de Thanh Oai, à une trentaine de kilomètres de Hanoi, est réputé pour ses produits de qualité. Si le non de Chuông est vendu dans le pays, de nombreux touristes étrangers en achètent en souvenir de leur séjour au Vietnam.
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Ce métier artisanal traditionnel est transmis de génération en génération. |
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Le non, fidèle couvre-chef des femmes vietnamiennes, notamment dans les régions rurales. |
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Après avoir été séchées, les feuilles de la latanier sont aplaties. |
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La fabrication d’un non est un travail de fourmi. |
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Le village de Chuông, une étape instructive pour les touristes. |
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Le chapeau conique permet d’affronter le soleil et la pluie en toute sérénité. |
Dang Huê/CVN