Pour les efforts contre la traite d’être humains

Une cérémonie a été organisée vendredi soir 29 juillet à Hanoï dans le but de répondre à la Journée mondiale de la lutte contre la traite d'êtres humains (30 juillet) et à la Journée nationale pour prévenir et combattre la traite d’êtres humains.

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La présidente de l'Union des femmes du Vietnam, Hà Thi Nga, prend la parole lors de l'événement, le 29 juillet à Hanoï.
Photo : VNA/CVN

L'événement, organisé par le ministère de la Police et le Comité central de l’Union des femmes du Vietnam, véhicule le message affirmant que la prévention et la lutte contre la traite d’êtres humains relèvent de la responsabilité du système politique et de l'ensemble de la société.

La traite d’êtres humains est l’exploitation criminelle de femmes, d’hommes et d’enfants à des fins diverses, dont le travail forcé et l’exploitation sexuelle. Depuis 2003, l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a rassemblé des informations sur environ 225.000 victimes de la traite détectées dans le monde. D'une manière générale, les pays détectent et signalent plus de victimes et condamnent davantage de trafiquants. Cela peut être le résultat d'une capacité accrue en matière d'identification des victimes et / ou d'un nombre accru de victimes de la traite.

En mars 2007, le Groupe interinstitutions de coordination contre la traite des personnes a été créé pour donner suite à une résolution adoptée en 2006 par le Conseil économique et Social de l’Organisation des Nations unies (2006/27), par laquelle le Conseil engageait les organismes intergouvernementaux à collaborer pour renforcer l’assistance technique fournie aux pays dans le domaine de la traite des personnes.

L’action du Groupe interinstitutions, forum d’orientation, s’inscrit dans une démarche visant à prévenir et combattre la traite des personnes et à promouvoir la protection et le soutien des victimes. Il est constitué de six organisations et entités internationales : l’Organisation internationale du Travail (OIT), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Plan d'action mondial

En 2010, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté le Plan d’action mondial pour la lutte contre la traite des personnes, exhortant les gouvernements à prendre des mesures concertées et concrètes pour contrer ce fléau. Le plan appelle à intégrer la lutte contre la traite des personnes aux programmes élargis de l’ONU afin d’accélérer le développement et renforcer la sécurité mondiale. Une des dispositions décisives du plan est l’établissement d’un Fonds de contributions volontaires de l’ONU pour les victimes de la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants.

Ce Fonds a pour objectif premier de faciliter l’assistance et la protection des victimes de la traite sur le terrain, notamment par le biais de subventions accordées à des ONG spécialisées. Les objectifs complémentaires sont de donner la priorité aux victimes provenant d'une zone de conflit armé, ainsi que d’identifier les victimes de la traite parmi les flux de réfugiés et de migrants.

En 2013, l’Assemblée générale a tenu une réunion de haut niveau pour évaluer le Plan d’action mondial. Les États membres ont également adopté la résolution A/RES/68/192 et proclamé le 30 juillet Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains. La résolution déclare qu’une telle Journée est indispensable pour "faire connaître la situation des victimes de la traite humaine et promouvoir et protéger leurs droits".

Communication sur la prévention et la lutte contre la traite d’êtres humains à Soc Trang (Sud).
Photo : VNA/CVN

En septembre 2015, les pays du monde entier ont adopté le Programme de développement durable à l'horizon 2030 qui vise notamment à supprimer le travail forcé et à mettre fin à l'esclavage morderne et à la traite d'êtres humains. Les objectifs de développement durable ont également pour cible l'interdiction et l'élimination du travail des enfants sous toutes ses formes.

Un an plus tard, lors du Sommet des Nations unies pour les réfugiés et les migrants en septembre 2016, les États membres sont parvenus à un consensus pour aboutir à un document fort : la Déclaration de New York. Parmi les 19 engagements adoptés, trois concernent l'action concrète à l'encontre de la traite d'êtres humains et du trafic de migrants.

Tous les États sont affectés par la traite d'êtres humains, soit en tant que pays d’origine, soit de transit ou de soit de destination des victimes. Les trafiquants du monde entier continuent de cibler les femmes et les filles. La grande majorité des victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle et 35% des victimes de travail forcé sont des femmes. Les conflits aggravent encore davantage les vulnérabilités, les groupes armés exploitant les civils et les trafiquants visant les personnes déplacées de force.

Coordination entre les pays

Au Vietnam, les organes compétents mettent en œuvre le Programme de prévention et de lutte contre la traite d’êtres humains pour la période 2021-2025, dans le but de réduire le risque de traite d’êtres humains, le crime de traite d’êtres humains, d'accueillir, protéger et assister efficacement les victimes de la traite d’êtres humains.

En outre, la coopération entre le Vietnam et d'autres pays et des organisations internationales en matière de prévention et de lutte contre la traite d’êtres humains est en constante expansion.

Nguyên Minh Hiêu, directeur adjoint du Département des relations extérieures (ministère de la Police), chef du Comité directeur du programme ASEAN - Australie sur la lutte contre la traite d’être humains au Vietnam, a déclaré qu’afin de lutter efficacement contre la traite d’êtres humains, la coopération entre le Vietnam et les autres pays de la région de l'ASEAN et du monde jouait un rôle extrêmement important.

Aucun pays ne peut le résoudre seul, il faut une coordination entre les pays et une coopération entre les organisations internationales, a-t-il souligné.


VNA/CVN

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