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Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), le 18 septembre à Washington. |
Quand on prend un peu de recul, "on voit que la reprise mondiale, tant attendue, s'installe durablement", a-t-elle déclaré au cours d'un discours à l'Université d'Harvard.
En juillet, le FMI anticipait une croissance mondiale de 3,5% cette année et de 3,6% pour 2018.
"La semaine prochaine, nous allons publier une prévision actualisée en ouverture des assemblées annuelles et elle devrait être encore plus optimiste", a indiqué Mme Lagarde sans toutefois dévoiler de chiffres.
Elle a souligné que près de 75% des pays du monde se redressaient, "ce qui signifie plus d'emplois et une amélioration du niveau de vie dans de très nombreuses régions du monde".
La directrice du FMI constate néanmoins que "cette reprise n'est pas totale", et que dans un certain nombre de pays, la croissance est "trop faible". L'an dernier, 47 pays ont vu par ailleurs leur PIB par habitant décliner.
Selon elle, la question principale est désormais de "savoir comment saisir l'opportunité de ce redressement pour sécuriser la reprise et créer une économie qui profite au plus grand nombre".
Elle a relevé "des menaces à l'horizon" comme un niveau de dette élevé dans de nombreux pays, l'expansion rapide du crédit en Chine ou des prises de risques trop importants sur les marchés financiers.
"Il faut aborder ce moment (de reprise) comme une opportunité de faire les changements nécessaires à une prospérité à long terme", a-t-elle ajouté. "Nous ne devrions pas gâcher la bonne reprise".
Il est toujours plus facile de mettre en oeuvre des réformes lorsque l'économie se porte bien, a-t-elle fait valoir.
"Intuitivement, on sent que cela fait sens : il est plus aisé de réformer le code des impôts quand les salaires augmentent ou de modifier la réglementation du travail quand le plein emploi est presque là", a ajouté Mme Lagarde.
Elle a invité ainsi les pays où les finances publiques sont solides comme en Allemagne ou en Corée du Sud à s'investir davantage sur leur propre marché et les pays pauvres à contenir leur dette publique.
AFP/VNA/CVN