Pollution de l’air : S.O.S !

Selon un rapport intitulé «The Environnemental Performance Index - EPI 2012» (Indice de performance environnementale), le Vietnam occupe la 79e place parmi les 132 pays soumis à cette étude en matière de qualité de l’environnement.

Le rapport EPI a été réalisé par le Centre de recherches des universités américaines de Yale et Columbia, avec le concours de l’Union européenne. Pour le seul indice de l’air, le Vietnam occupe une préoccupante 123e place sur les 132 pays étudiés, avec projections guère réjouissantes pour les années qui viennent.

Améliorer la qualité de l'air dans les grandes villes, un impératif.

Bùi Cach Tuyên, vice-ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement, fait savoir que certains indices mentionnés dans ce rapport sont inexacts. «Mais en général, la qualité de l’air au Vietnam n’est pas bonne» reconnaît-il néanmoins. La qualité de l’environnement urbain du Vietnam apparaît dans la liste noire des dix les plus déplorables de la planète (classement par pays), ce qui devrait inciter les responsables de l’environnement du Vietnam à revoir les mesures et politiques en place. «Il faut se baser sur ces indices afin de trouver de meilleures solutions pour améliorer la qualité de l’air au Vietnam», reconnaît bien volontiers Bùi Cach Tuyên.

Selon le professeur Pham Ngoc Dang, président de l’Association de l’environnement urbain du Vietnam, les observations et les mesures faites ces années dernières montrent que la pollution de l’air en milieu urbain au Vietnam est causée principalement par les aérosols (particules en suspension). Point positif : il y a moins de gaz nocifs (SO2, NO2, CO2, O3) dans l’air au Vietnam que dans les grandes agglomérations de la région comme Pékin, New Delhi, ou encore Bangkok. De plus, il faut préciser que la pollution de l’air causée par ces fameux aérosols au Vietnam concerne surtout les grandes villes comme Hanoi, Hô Chi Minh-Ville, les villes de 1re et 2e catégorie comme Hai Phong, Nam Dinh, Viêt Tri, Cân Tho ou Buôn Ma Thuôt. La qualité de l’air est déjà meilleure dans les villes de petite et moyenne envergure.

Le professeur Pham Ngoc Dang fait savoir que la circulation est la principale source de pollution de l’air, devant les poussières générées par les chantiers de construction. Il faut donc prendre des mesures pour limiter les émissions polluantes des véhicules et définir de nouvelles normes applicables aux industries spécialisées dans la construction. «Le service de la gestion de l’environnement doit renforcer la surveillance et le contrôle de l’application des règles sur la protection de l’environnement. Et il faut sanctionner sévèrement toute violation», souligne-t-il. Le professeur Dang propose aussi de promulguer une loi sur l’air propre, déjà en vigueur dans plusieurs pays.

Tùng Chi/CVN

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