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Plusieurs pays d'Europe vaccinent les enfants mais le vaccin seul "ne suffira pas"

La vaccination des enfants a commencé mercredi 15 décembre dans plusieurs pays d'Europe, dont l'Espagne, mais le vaccin seul ne "suffira pas" face au variant Omicron qui devrait devenir dominant d'ici mi-janvier, a averti l'agence européenne des maladies, préconisant de toute urgence davantage de restrictions.

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Un pédiatre vaccine un adolescent dans son cabinet de Berlin, le 14 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

À dix jours de Noël, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a appelé à une "réintroduction rapide et à un renforcement" des mesures contre le COVID comme le retour au télétravail ou une prudence accrue lors des fêtes de fin d'année.

Une préconisation de durcissement qui intervient alors que les restrictions passent de plus en plus mal dans de nombreux pays d'Europe, près de deux ans après le début de la pandémie.

Dans la région allemande de Saxe, fief de la mouvance anti-restrictions, un raid policier mené après des menaces de mort proférées par la mouvance anti-vaccins contre un dirigeant régional a permis de mettre la main sur des armes. Le nouveau chancelier Olaf Scholz a promis de mener une lutte implacable contre une "minorité d'extrémistes".

Pour tenter d'endiguer cette nouvelle vague, certaines régions allemandes dont Berlin, mais aussi l'Espagne, la Grèce ou encore la Hongrie ont pris la suite du Danemark et de l'Autriche en commençant à vacciner les moins de 12 ans.

Record de contaminations au Royaume-Uni

Cet élargissement de la vaccination aux enfants intervient alors que le nouveau variant Omicron pourrait devenir dominant en Europe d'ici mi-janvier, a mis en garde la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Au Royaume-Uni, un record de plus de 78.000 cas en 24 heures a été enregistré mercredi, à l'instar de l'Afrique du Sud qui a décompté 26.976 infections sur la dernière journée.

Une affiche à l'entrée d'un magasin indique que seules les personnes vaccinées ou guéries du COVID-19 sont autorisées à entrer, le 13 décembre à Berlin.

La vaccination des 5-11 ans, avec une version du vaccin Pfizer moins forte que celle destinée aux adultes, est possible dans l'Union européenne depuis son autorisation par le régulateur du médicament le 25 novembre.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les 5-14 ans sont actuellement les plus touchés par la pandémie, avec parfois des taux deux à trois fois plus élevés que dans le reste de la population.

En Allemagne, outre Berlin, la Bavière a également commencé à vacciner les enfants.

"On ne parle que de ça"

Espérant être "un exemple pour le monde", selon les mots de son Premier ministre Pedro Sanchez, l'Espagne, l'un des champions de la vaccination en Europe, a aussi mobilisé son personnel pour administrer le vaccin aux moins de 12 ans dans les écoles, les vaccinodromes ou les hôpitaux.

Dans le pays, 74% des parents comptent faire vacciner leur enfant, selon un sondage.

Depuis plusieurs jours, une campagne gouvernementale à la télévision met en scène des enfants se réjouissant que cela soit "leur tour" d'être vaccinés pour faire comme "papi et mamie, papa et maman, tatie et tonton, la maîtresse".

Magdalena, 11 ans, a reçu sa première dose mercredi 15 décembre à l'hôpital Príncipe de Asturias à Alcala de Henares, en banlieue de Madrid.

Serre-tête dans les cheveux et pansement sur l'épaule, l'adolescente n'était "pas nerveuse" et même "très contente" parce qu'elle "voulait se faire vacciner depuis longtemps déjà".

"On ne parle que de ça avec mes copines : quand est-ce qu'ils te vaccinent?", dit-elle.

Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 15 décembre à 11h00 GMT.

Gabriela Rodriguez a amené dans le même hôpital ses deux filles, Rocio, 10 ans et sa petite soeur de 5 ans, Lucia, qui n'a pu retenir quelques cris avant l'injection.

"Au début, j'étais un peu préoccupée par ce que je lisais sur les éventuels effets", admet Gabriela. "Tout s'est bien passé pour la grande, la petite était plus réticente, mais les autocollants (distribués par des infirmières en habit de Noël) ont tout arrangé".

En Grèce, plus de 30.000 parents ont pris rendez-vous pour faire vacciner leur enfant alors que la campagne a aussi débuté mercredi 15 décembre dans ce pays, comme en Hongrie. D'autres pays comme l'Italie, la Pologne (où de nouvelles restrictions ont été introduites mercredi), le Portugal ou Chypre démarreront leur campagne dans les prochains jours.

En France, seule la vaccination des enfants risquant de développer des formes graves a été approuvée, mais le gouvernement a dit envisager de l'élargir "à tous les enfants" sur la base du volontariat.

La pandémie a fait au moins 5 .319. 316 morts dans le monde depuis fin 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mercredi en milieu de journée.

Alors que le variant Omicron continue de se propager à vitesse grand V sur l'ensemble de la planète, le Kenya a recensé "au moins trois" cas et le Maroc son premier cas, ce qui a entraîné la fermeture de ses frontières à partir du 23 décembre.


AFP/VNA/CVN

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