Hô Chi Minh-Ville
Plus de 2000 élèves à un débat sur la non-violence

Récemment, de nombreux cas de violence à l’école, voire de viols sur des enfants, ont défrayé la chronique dans tout le pays. Un débat sur le thème "Violence et viols à l'école, pouvons-nous l’accepter?" s’est tenu le 8 avril à Hô Chi Minh-Ville, avec près de 2000 collégiens et lycéens.

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Panorama du débat sur les violences scolaires, le 8 avril à Hô Chi Minh-Ville.

Organisé par le journal Tiên Phong, en collaboration avec l'université Nguyên Tât Thành, ce débat a rassemblé de nombreux experts (avocats, cadres éducatifs, policiers, psychologues, maîtres en arts martiaux). Tous ont de très nombreuses expériences dans le traitement des violences quotidiennes.

Lors de cette rencontre, la plupart des experts ont indiqué que la prévention de la violence à l'école nécessite une parfaite interaction entre les différents acteurs. À l’école, il est nécessaire d’éduquer les élèves du primaire et du secondaire au règles de savoir-vivre de base. Au lycée, les ados doivent savoir lutter contre la violence, privilégier les espaces sécurisés et même s’exercer aux arts martiaux pour pouvoir se défendre le cas échéant.

L’avocate Trân Thi Ngoc Nu, spécialiste en violence domestique et protection des enfants, a souligné: "En cas d’actes de violence sur des enfants, tous ceux qui sont témoins directs ou qui sont informés doivent parler. Le silence n’est pas de mise".

Lê Thi Hang, responsable du master de psychologie à l'université Nguyên Tât Thành, a déclaré: "En cas de violences à l’école, blâmer celle-ci n’est pas la bonne solution. Les premiers éducateurs sont les parents. Mais ces derniers sont souvent démunis lorsqu’il s’agit d'enseigner à leurs enfants d’être contre la violence, de protéger leurs corps. En plus, c’est un problème de toute la société. Il est indispensable d’avoir une parfaite coordination entre école, famille et société".

Un débat utile

Des experts montrent quelques méthodes de prévention contre la violence.

Le maître en art martiaux Trân Trung Son, entraîneur de la sélection nationale de boxe thaï, a conseillé: "Il est très important de faire du sport pour aider les gens à être en bonne forme physique. Lors de l'apprentissage d’un art martial, on apprend également le respect de l’adversaire et on renforce la confiance en soi. Les apprenants peuvent se retrouver dans des situations de violence mais arrivent à s’en sortir sans se battre rien que par la confiance qu’ils dégagent".

Phùng Thi Thanh Phuong, du lycée Nguyên Du, a partagé: "J’ai déjà été harcelée par un homme qui avait l'air digne de confiance alors qu’il avait de très mauvaises intentions. Dans cette situation, je me suis sentie confuse et effrayée. Ce débat m’a donné des clefs pour mieux me prémunir contre les personnes malintentionnées".

En conclusion, les experts sont tombés d’accord sur le fait que l’école et la famille doivent impérativement mettre l’accent sur l'éducation et la sensibilisation. Il est aussi temps d’enseigner aux enfants les bases en termes de prévention des violences sexuelles (telles que leur corps leur appartient et nul ne peut le toucher). Il est temps aussi de crier haut et fort que l’abus sexuel sur les enfants est un crime. Il est aussi temps de doter les enfants de bonnes capacités physiques en lien avec des activités sportives afin de les aider à se protéger. Enfin, il faut dénoncer tout acte de violence. On doit tout ça à nos enfants.

Texte et photos: Quang Châu/CVN

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