>>Le point sur la pandémie dans le monde
>>Restaurants, cafés, culture: assouplissement des conditions d’indemnisation des pertes
Un soignant en combinaison intégrale de protection dans une unité de soins pour les patients atteints du COVID-19, le 3 mai à Allahabad, en Inde. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le géant asiatique a recensé plus de 222.000 morts, une flambée attribuée à des rassemblements religieux et politiques autorisés ces derniers mois, ainsi qu'à l'inaction du gouvernement de Narendra Modi. De nombreux experts estiment que le bilan réel est beaucoup plus élevé.
Les hôpitaux sont submergés et à court de réserves d'oxygène, de médicaments, de lits, malgré l'afflux d'aide internationale ces derniers jours.
Mais c'est en Australie que la colère monte : des milliers d'Australiens sont en effet coincés en Inde, depuis que Canberra a interdit les entrées sur son territoire depuis l'Inde face à la flambée de Covid, y compris pour ses ressortissants.
"Si notre gouvernement se souciait de la sécurité des Australiens, il nous autoriserait à rentrer à la maison. C'est une honte!!! Monsieur le Premier ministre, vous avez du sang sur les mains", a notamment tweeté l'ancien joueur de cricket australien Michael Slater, coincé aux Maldives.
De nombreux joueurs de cricket figurent parmi les Australiens coincés en Inde, où ils participaient au championnat national.
L'Australie avait mis en garde samedi 1er mai ses concitoyens revenant d'Inde par le truchement de vols avec escale qu'ils risquaient cinq ans de prison.
Le Premier ministre australien Scott Morrison a rétropédalé mardi 4 mai sur la menace d'emprisonnement mais a maintenu sa décision d'empêcher les retours d'Inde.
"Je protégerai nos frontières durant cette période", a-t-il insisté, réfutant avoir du "sang sur les mains".
Deuxième dose indisponible au Brésil
Pendant ce temps, au Brésil, deuxième pays le plus touché au monde après l'Inde, la livraison de vaccins a pris du retard.
Et dans sept grandes villes brésiliennes, dont Porto Alegre, les injections de la seconde dose du vaccin chinois CoronaVac ont été suspendues faute de doses.
L'Équateur a quant à lui interdit lundi 3 mai l'exportation d'oxygène médical, utilisé pour traiter les patients atteints du COVID-19, et a plafonné son prix.
"Il est logique que nous donnions la priorité aux besoins de nos compatriotes équatoriens, car il s'agit d'un élément fondamental pour sauver des vies", a déclaré le président du Comité national des opérations d'urgence, Juan Zapata.
Un panneau annonce "Pfizer aujourd'hui" devant un centre de vaccination de Los Angeles, le 3 mai 2021 en Californie. |
Un panneau annonce "Pfizer aujourd'hui" devant un centre de vaccination de Los Angeles, le 3 mai 2021 en Californie. Photo : AFP/VNA/CVN |
Et en Argentine, l'impôt exceptionnel "de solidarité" sur les grandes fortunes instauré pour lutter contre les conséquences économiques de la pandémie, réglé par près de 80% des riches foyers imposables, a rapporté plus de 2 milliards de dollars, a indiqué lundi 3 mai le gouvernement.
"Les ressources générées seront essentielles pour faire face aux urgences sanitaires et économiques provoquées par la pandémie", a estimé l'agence fiscale argentine.
Les États-Unis devraient quant à eux autoriser le vaccin de Pfizer-BioNTech contre le COVID-19 pour les enfants âgés de 12 ans et plus à partir de la semaine prochaine, ont rapporté lundi 3 mai des médias américains.
Restrictions levées en Floride
Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a annoncé lundi 3 mai la levée de toutes les restrictions liées à la pandémie dans son État, mettant en avant l'efficacité de la campagne vaccinale.
"C'est la chose évidente à faire", a déclaré le gouverneur républicain lors d'une conférence de presse, évoquant le fait que près de 9 des 23 millions d'habitants de son État avaient désormais reçu au moins une première dose de vaccin.
Ceux qui pensent qu'on a encore besoin de restrictions "ne croient pas dans les vaccins", a-t-il accusé.
"À ce stade, les personnes qui n'ont pas été vaccinées, ce n'est certainement pas à cause d'un manque de disponibilité" des vaccins, a insisté DeSantis, populaire auprès de l'électorat traditionnel de Donald Trump.
L'heure est à l'assouplissement aussi à New York, qui fut l'épicentre de l'épidémie à ses débuts : son gouverneur, Andrew Cuomo, a notamment annoncé lundi 3 mai la reprise imminente de l'ouverture du métro new-yorkais 24 heures sur 24.
Et à partir du 19 mai, les jauges dans les restaurants, cinémas, magasins et musées seront également revues à la hausse, a précisé le gouverneur.
Cet assouplissement fait écho au mouvement amorcé cette semaine en Europe, notamment en France, où les restrictions de déplacement ont été levées, sur fond de lente décrue des hospitalisations.
La France a également choisi la date du 19 mai pour sa prochaine étape de déconfinement, avec la réouverture limitée des commerces, cinémas, musées, théâtres et terrasses des bars et restaurants.
Une femme se fait vacciner contre le COVID-19 dans un centre de vaccination à Nanterre, près de Paris, le 3 mai. |
Une femme se fait vacciner contre le COVID-19 dans un centre de vaccination à Nanterre, près de Paris, le 3 mai. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les ambassadeurs des 27 États membres de l'Union européenne doivent examiner mercredi 5 mai une proposition de la Commission européenne en faveur de l'entrée dans l'Union aux voyageurs en provenance de pays tiers ayant reçu les doses nécessaires de vaccins.
Des joueurs de foot de clubs italiens ont quant à eux reçu leur première dose de vaccin dans la perspective de l'Euro 2020, qui devrait se tenir en juin.
AFP/VNA/CVN