>>L’ASEAN continue à avancer fermement et collectivement
>>Réunion du Conseil de la communauté économique de l’ASEAN
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Le Premier ministre vietnamien Nguyên Xuân Phuc prononce son discours d’ouverture du 37e Sommet de l’ASEAN. |
Photo : VNA/CVN |
Le plan de relance global, accompagné d’un guide d’application détaillé, se subdivise en trois volets : réouverture, redressement et autonomisation.
Pour une relance durable…
La feuille de route de ce plan met l’accent sur la stabilisation de la chaîne d’approvisionnement et de production et sur l’intensification des échanges commerciaux à l’échelle régionale. Permettre la circulation des hommes d’affaires et des investisseurs en pleine épidémie reste une priorité. Dans l’immédiat, les frontières terrestres devront être rouvertes aux citoyens aséaniens, a annoncé le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc dans son discours d’ouverture du 37e Sommet de l’ASEAN.
"Nous devons aider les entreprises à rétablir leurs activités, faciliter l’accès à l’emploi et garantir le bien-être de la population", a-t-il dit. "Les différents conseils de la Communauté aéanienne doivent veiller à l’application immédiate du plan global de relance adopté lors du présent sommet. Il est crucial pour l’ASEAN de savoir se positionner face aux perturbations économiques et géopolitiques du monde, et en particulier face à celles qui concernent les chaînes mondiales de production et d’approvisionnement. Elle doit pour ce faire miser sur les progrès technologiques, sur une transition numérique accélérée, sur des ressources humaines qualifiées et une diversification des marchés d’import et d’export de chaque pays".
Pour que la relance du bloc soit durable, une réserve de matériel médical d’urgence et un fonds de lutte contre le COVID-19 ont été créés.
… et plus rapide avec la signature du RCEP
La relance de l’ASEAN va s’accélérer avec la signature du Partenariat économique global régional (RCEP), un accord de libre-échange proposé entre les 10 États membres de l’ASEAN et six de ses partenaires, à savoir la Chine, le Japon, la République de Corée, l’Inde, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Sa signature fait partie des 13 priorités de l’Année de la présidence de l’ASEAN 2020.
De l’avis du vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères Nguyên Quôc Dung, le RCEP, qui représente un PIB de plus de 28.500 milliards de dollars, soit 32,7% du PIB mondial, devrait donner un coup de pouce à la relance des États membres. Sa signature témoigne d’ailleurs de l’engagement de l’ASEAN en faveur de la libéralisation commerciale, a-t-il noté.
"Les négociations du RCEP ont pris beaucoup de temps", a fait observer Nguyên Quôc Dung. "Ainsi, sa signature est cruciale pour notre région, durement impactée par la crise sanitaire. Une fois entré en vigueur, il devrait donner un ballon d’oxygène au commerce régional, notamment en ce qui concerne les échanges entre les pays signataires. Nous sommes d’ailleurs très heureux que la signature du RCEP tombe en cette année de présidence vietnamienne".
À la crise sanitaire s’ajoute la crise économique. Les engagements politiques pris par les chefs d’État et de gouvernement de l’ASEAN lors de ce 37e Sommet devraient permettre au bloc d’agir pour vaincre l’épidémie et relancer son économie au plus vite.