Le patriarche villageois au Tây Nguyên

Dans les villages vietnamiens où vivent les minorités ethniques, ce sont les traditions qui font bien souvent la loi. Parmi elles se trouve le respect absolu accordé au patriarche. C’est le cas par exemple des provinces du Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre).

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Qui sont ces patriarches tant respectés ? Ce sont des personnes âgées qui, dans leur jeunesse, ont été de valeureux combattants ou des paysans méritants, et qui possèdent suffisamment de charisme pour fédérer les villageois. Ils sont considérés au sein de leur communauté comme des juges suprêmes, qui ont le dernier mot sur toutes les affaires du village.

Droit, impartial et intègre, le patriarche est souvent comparé à un arbre centenaire sous lequel on vient se réfefier. En somme, il est un gardien des traditions. Très souvent le soir, à côté du foyer, qu’il reçoit les villageois venus lui demander conseil ou l’écouter raconter de vieilles histoires ou des épopées. Dans bien des cas, le patriarche est aussi un conteur ou un artisan chevronné sachant jouer et fabriquer des instruments de musique traditionnels de son ethnie (gong, luth en bambou, etc.).

Une rencontre entre patriarches de villages au Tây Nguyên.
Le patriarche du village est souvent un artisan chevronné.
Un patriarche Ê dê jouant du luth đinh nam.
Un chef du village d’ethnie Gie Triêng pratique le tambour.
Le patriarche du village d’ethnie Ca Dong, "Artisan Émérite" Hô Van Dinh, jouant du gong.
Le chef du village est aussi un grand connaisseur en savoir-faire, traditions, us et coutumes de sa communauté.
Bhriu Po, chef d’un village Co Tu, sculpte une statue.

Texte et photos : Tân Vinh - Linh Thao/DTMN/CVN

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