>>Phillipines : éventuel report des élections générales du 10 mai, selon la présidence
Un soldat effectue des contrôles à la veille de l'élection présidentielle, le 8 mai à Manille |
"Sur la base de notre planification (...) nous sommes convaincus que nous aurons une élection sûre et ordonnée", a déclaré le porte-parole des forces armées, le colonel Ramon Zagala.
Le déploiement de sécurité implique environ 48.000 soldats et 16.000 policiers dans tout l'archipel, selon les responsables.
Quatre personnes ont été tuées samedi 7 mai et quatre blessées lors d'une fusillade entre des partisans de candidats rivaux de la mairie de Magsingal, dans la province septentrionale d'Ilocos Sur, selon le porte-parole de la police Roderick Alba.
La police de la province septentrionale de Nueva Ecija a également arrêté plus de vingt personnes et saisi des armes, dont cinq fusils M-16, un fusil de chasse de calibre 12 et 15 armes de poing, suite à une fusillade entre les gardes du corps de deux candidats à la mairie de General Tinio, au nord de Manille. L'incident a fait cinq blessés, a déclaré M. Alba.
Un membre de la sécurité devant une pièce renfermant des bulletins de vote à la veille d'un scrutin présidentiel aux Philippines, le 8 mai à Manille. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis le 9 janvier, seize "incidents liés aux élections" ont été enregistrés, dont quatre fusillades et une "légère détention illégale", a déclaré M. Alba, des chiffres relativement faibles rapportés aux 133 incidents lors des élections présidentielles de 2016 et aux 60 lors des scrutins de mi-mandat de 2019.
Le porte-parole de la police, le colonel Jean Fajardo, a attribué la forte baisse de ces fusillades à une présence de sécurité renforcée, ainsi qu'à des opérations militaires et policières ciblant les "armes à feu libres" et les groupes armés privés.
La commission électorale interdit largement le port d'armes pendant la période électorale, qui dure jusqu'au 8 juin.
Plus de 18.000 postes, du président aux conseillers municipaux, sont à pourvoir lors de ces élections.
Les groupes de défense des droits, les dirigeants de l'Église catholique et les opposants considèrent ces élections comme un moment décisif pour la démocratie du pays.