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Des volontouristes japonais replantent la mangrove à Cân Gio (Hô Chi Minh-Ville). |
Photo : DT/CVN |
En plein midi, sous un soleil écrasant, un groupe de touristes composé d’une dizaine de cadres et salariés de la société japonaise Fuji Film est guidé par le Comité de gestion des forêts de protection de Cân Gio (en banlieue de Hô Chi Minh-Ville) dans la plantation de palétuviers afin de reconstituer la mangrove. «C’est assez difficile, notamment avec cette chaleur et ce terrain marécageux», a confié Mme Nao Ogata. Ce groupe est à Hô Chi Minh-Ville dans le cadre d’un tour de quatre jours où l’une de ses principales activités se trouve dans le district suburbain de Cân Gio.
«Chaque année, nous organisons des programmes touristiques associés à des activités communautaires. C’est la première fois que nous venons au Vietnam», a informé Yohei Suzuki, chef adjoint du syndicat de Fuji Film. Il ajoute que beaucoup d’entreprises japonaises encouragent leurs salariés à faire annuellement un séjour humanitaire. «Nous retournerons à Cân Gio dans quelques années pour voir le fruit de nos efforts !», a-t-il assuré.
Des vacances utiles
Le tour que M. Suzuki et Mme Ogata ont tenté s’appelle tour humanitaire ou «volontourisme». Encore embryonnaire au Vietnam, ce modèle attire de nombreux groupes de touristes étrangers, notamment des jeunes et des personnes âgées venant d’ONG et de compagnies.
Des objets fabriqués par des handicapés seront achetés par les touristes dans le cadre du volontourisme. |
Photo : Duong Giang/VNA/CN |
D’après Trân Thê Dung, directeur général adjoint du voyagiste Fiditour, ses volontouristes, principalement étudiants et élèves, viennent du Japon, de Singapour et d’Australie. «Les volontouristes représentent 15% du total de nos clients. Les sommes pour les activités humanitaires varient entre 1.000 et 5.000 dollars pour chaque groupe», a-t-il fait savoir.
Certaines agences de voyage qui exploitent les marchés européen et américain proposent aussi ce modèle. De nombreux étudiants des deux continents ont participé à des tours dans le delta du Mékong et dans certaines localités du Nord. «Nous organisons les tours où les volontouristes achètent les produits fabriqués par les handicapés comme souvenirs», a partagé Bùi Viêt Thuy Tiên, directrice exécutive du voyagiste Asian Trails.
Le voyagiste Footsteps Indochina, pour sa part, sonde les besoins des touristes et des localités depuis un an pour préparer le lancement de tours humanitaires.
Quê Anh/CVN