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Nairo Quintana vainqueur avec Arkea Samsic de l'étape de montagne de Paris-Nice à Valdeblore, le 14 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À voir sa démonstration dans les 4 derniers kilomètres de la montée de La Colmiane (Alpes-Maritimes), dans la continuité de son numéro de février sur les pentes du Mont Ventoux dans le Tour de La Provence, Quintana s'est réinstallé à 30 ans dans le club des prétendants au maillot jaune. Quatre ans après être monté pour la troisième fois sur le podium (2e en 2013 et 2015, 3e en 2016).
"Bien sûr, on veut gagner le Tour", a affirmé samedi son directeur sportif Yvon Ledanois qui l'a vu arriver à ses débuts en 2012 dans l'équipe Movistar. "Je sais qu'il peut faire de grandes choses, je le sais depuis qu'il est passé professionnel".
Interrogé par l'AFP, Philippe Mauduit, le directeur sportif de l'équipe Groupama-FDJ, reconnaît : "Il a gagné le Giro et la Vuelta, pourquoi pas le Tour. Cela faisait longtemps, au moins quatre saisons, qu'on ne l'avait vu aussi fort. Je pense qu'il ne se plaisait plus chez Movistar depuis quelques années".
L'an dernier sur le Tour de France, les consignes de course de son équipe avaient choqué l'entourage du Colombien.
"On a un nouveau Quintana"
Le Colombien Nairo Quintana lors de la montée vers Valdeblore La Colmiane, le 14 mars 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il y a plein de choses qui l'ont remotivé", poursuit le technicien français, très attentif à l'importance du facteur mental. "Il a retrouvé de la liberté, il a passé un temps plus long chez lui en Colombie, il a préparé le championnat national, ce qu'il ne pouvait pas faire les autres années, et c'était chez lui en plus. Après, le fait de gagner cinq courses en début de saison... forcément, on a un nouveau Quintana".
Emmanuel Hubert, qui a recruté le Colombien à la fin de l'année dernière dans la formation Arkea-Samsic, l'a mieux découvert quand il s'est rendu sur les plateaux andins, dans le Boyaca, en début d'année. Il décrit un coureur appliqué, professionnel dans son approche, qui a besoin d'évoluer dans un environnement de confiance, quasi-familial.
Dans la formation bretonne, Nairo Quintana côtoie son frère cadet Dayer et un autre Colombien, Winner Anacona. Avec des ambitions affirmées mais compatibles avec la présence du champion de France Warren Barguil, le meilleur grimpeur du Tour 2017 qui a été éliminé dès le premier jour dans Paris-Nice.
En janvier dernier, le patron de l'équipe française affirmait à l'AFP : "Nairo dit depuis de nombreuses années qu'il veut gagner le Tour de France. Ce n'est peut-être pas dès cette année mais j'attends de lui qu'il joue la gagne dans Paris-Nice, faire un bon classement au Dauphiné et jouer son va-tout au Tour de France, jouer le podium."
Nairo Quintana alors sous les couleurs de la Movistar, le 11 septembre 2019 lors du Tour d'Espagne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le premier objectif est atteint, même si une chute a contraint Quintana à se contenter de la cinquième place de Paris-Nice. Les deux autres sont à venir.
"Maintenant, focus sur le Tour", annonce d'ailleurs Yvon Ledanois. "Nairo va récupérer de Paris-Nice et l'on va voir pour la suite en fonction de la situation". Mais, ajoute-t-il, si la paralysie actuelle provoquée par la pandémie de coronavirus devait se prolonger durablement, le Colombien rentrerait dans son pays. La première raison ? "Pour ne pas être éloigné trop longtemps des siens".