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Le pape François s'apprête à prononcer la bénédiction Urbi et Orbi, après avoir célébré la messe de Pâques, le 4 avril à la basilique Saint-Pierre au Vatican. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le pape François a consacré son message pascal, précédant la bénédiction Urbi et Orbi (à la ville de Rome et au reste du monde), aux plus vulnérables, aux malades du COVID, aux migrants, aux personnes précipitées dans la précarité par la pandémie, et aux populations victimes des guerres en Syrie, au Yémen, en Libye et en Afrique.
Le pape argentin a appelé "toute la communauté internationale à un engagement partagé afin de surmonter les retards" dans la distribution des vaccins "et en favoriser le partage, en particulier avec les pays les plus pauvres". Il a rendu hommage aux médecins et infirmiers en première ligne, rappelant que "les vaccins constituent un instrument essentiel pour cette lutte".
Ce lundi de Pâques apporte dans nombre de pays à travers le monde son lot de nouvelles mesures pour soit limiter la propagation du virus soit donner un peu d'oxygène aux économies asphyxiées par les confinements et entraves à la circulation.
Restrictions en Ukraine, Inde, Japon...
Le Royaume-Uni, qui a commencé à lever progressivement de strictes restrictions en place depuis de longs mois, fort du succès de sa campagne de vaccination, annoncera lundi 5 avril de nouvelles règles pour les déplacements internationaux. Son Premier ministre Boris Johnson détaillera aussi un projet de test d'un système de passeport sanitaire pour permettre la reprise d'activités comme les matches de football.
La Grèce rouvre la plupart de ses commerces et allège les restrictions concernant les loisirs, le Portugal ses musées, collèges et terrasses de café.
Ailleurs, on resserre la vis.
Nouvelles restrictions en Ukraine, dont la fermeture des écoles, fermeture de toutes les frontières au Chili, entrée en vigueur de nouvelles restrictions au Japon dans les départements d'Osaka et de Hyogo (Ouest) et de Miyagi (Nord-Est) permettant aux autorités locales de demander à certains commerces de fermer plus tôt sous peine d'amende.
La plage de Juhu, à Bombay (Inde), le 4 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'État indien du Maharashtra, où se situe Bombay, la capitale financière, va imposer dès lundi soir 5 avril jusqu'à la fin avril un couvre-feu nocturne à ses 110 millions d'habitants, rassemblements de plus de 4 personnes interdits et les restaurants, cinémas, piscines, lieux de culte et espaces publics comme les plages, fermés. Le week-end, seuls les services essentiels seront autorisés.
En Europe, frappée par une troisième vague de COVID, toute l'Italie est classée en zone "rouge", avec haut risque de contagion et les fêtes de Pâques, habituellement l'occasion de réunions familiales, ont lieu sous restrictions maximales.
Spoutnik V en Libye
En France, depuis samedi soir 3 avril, les règles déjà imposées à 19 départements s'étendent à tout le pays. Les commerces jugés non essentiels doivent baisser le rideau, les déplacements seront limités à 10 km et, pour la première fois depuis le printemps 2020, les écoles vont rester fermées pendant trois à quatre semaines.
Les autorités tolèrent cependant jusqu'à lundi soir 5 avril les déplacements entre régions.
Le grand sanctuaire français de Lourdes était presque vide : samedi 3 avril, environ 500 pèlerins arpentaient les allées menant à la grotte miraculeuse où, selon la tradition catholique, la Vierge Marie serait apparue en 1858.
En Allemagne, pays qui durcit ses mesures sanitaires face à la flambée des infections, des milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Stuttgart, la plupart sans masque, pour réclamer "la fin de la dictature du COVID".
Au Moyen-Orient, le Liban est complètement confiné de samedi à mardi matin 6 avril, pour éviter une nouvelle recrudescence du virus dans ce pays de six millions d'habitants.
En revanche, à Jérusalem déconfinée en raison d'une campagne massive de vaccination, des fidèles, la plupart portant un masque, ont assisté à la messe au Saint-Sépulcre. Cette église, considérée comme le lieu le plus sacré du christianisme, avait été fermée l'an dernier à Pâques en raison de l'épidémie, pour la première fois en plus d'un siècle.
La Libye a reçu dimanche 4 avril une première livraison de vaccins avec l'arrivée à Tripoli de 100.000 doses du vaccin russe Spoutnik V, au moment où le pays observe une augmentation des cas, avec un système de santé fragilisé par les conflits.
Aux Philippines, les autorités vont prolonger le confinement de plus de 24 millions de personnes tout en déployant des tentes et du personnel de santé dans les hôpitaux débordés de la capitale Manille, où les cas se multiplient.
Pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, les États-Unis ont franchi vendredi le seuil des 100 millions de personnes ayant reçu au moins une injection de vaccin lors d'une campagne menée tambour battant.
La pandémie a fait au moins 2.847.182 morts dans le monde depuis décembre 2019, selon un bilan établi dimanche par l'AFP.