Cameroun
Ouverture des 48es Assises de la presse francophone à Yaoundé

Les 48es Assises de la presse francophone ont officiellement débuté mardi 19 novembre à Yaoundé, capitale du Cameroun. Pendant trois jours de travail, quelques 400 journalistes participants vont débattre sur les questions relatives à l’information et les émotions à l’ère de la montée en puissance des réseaux sociaux.

Cérémonie d’ouverture des 48es Assises de la presse francophone le 19 novembre 2019 à Yaoundé.

"Le Cameroun a bien saisi l’importance de ces 48es Assises de la Presse francophone. Il y a bien sûr la présence de près de 400 hommes et femmes de medias, venus d’une soixantaine de pays ayant le français en partage, réunis en un lieu, en une semaine. Mais il y a surtout le thème retenu pour ces échanges : +Journalisme d’émotion, journalisme d’information ?+ Un énonce dont la simplicité apparente interroge pourtant la pertinence des pratiques professionnelles dans le monde aujourd’hui", a insisté Madiambal Diagne, président international de Union de la Presse Francophone (UPF) lors de la cérémonie inaugurale, tenue le mardi 19 novembre à Yaoundé, ville des sept collines et aussi capitale du Cameroun.

La séance d’ouverture a vu la présence, entre autres, du Premier ministre camerounais Dr. Joseph Dion Ngute, du responsable du Programme medias et représentant de la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Tidiane Dioh, du président de la section UPF-Cameroun et vice-président internationale de l’UPF, Aimé-Robert Bihina, et de la secrétaire générale internationale de l’UPF, Zara Nazarian.

Pendant trois jours, cette rencontre annuelle de l’UPF pose le débat de l’invasion des émotions qui fait que le monde et les medias "deviennent incontrôlables", selon Madiambal Diagne. Ce dernier a même précisé qu’"on n’informe plus, on cherche à émouvoir. L’affect a pris le pouvoir sur l’intellect". "Le pire c’est que nos journalistes sommes devenus des suiveurs, des télécopieurs, des relayeurs d’un faisceau d’information manipulée par le citoyen lambda", a-t-il ajouté.

D’après Madiambal Diagne, l’UPF s'est rendue à Yaoundé pour "réaffirmer le droit des citoyens à une information crédible, équilibrée et féconde". "Yaoundé devra marquer le renouveau de l’information et des pratiques professionnelles dans l’espace francophone. Les différentes sessions de travail devraient indiquer les formules pour revenir aux fondamentaux d’un métier noble et nécessaire à la dynamique sociale et à l’idéal démocratique", a-t-il confirmé.

Le Premier ministre camerounais Dr. Joseph Dion Ngute prend la parole devant près de 400 délégués, journalises et dirigeants des médias venus d’une centaine de pays participent à ces 48es Assises.

Un séjour de réflexion et de découverte

Le Premier ministre camerounais Dr. Joseph Dion Ngute, venu présider l’ouverture officielle, a exprimé son souhait de voir la réussite de cet évènement, le 2e de ce genre accueilli au Cameroun après dix ans.

Dr. Joseph Dion Ngute a reconnu que son thème "fort évocateur en dit long sur les défis qui interpellent les médias pris au piège de la course à l’audience, happés par l’émotion au risque de faire dérailler l’information". Il est exprimé son souhait de voir les journalistes francophones "savoir tirer avantage des Assises de Yaoundé pour réinventer de nouvelles pratiques professionnelles, mais aussi pour découvrir ce beau pays, terre d’hospitalité".

Dans cet esprit, de nombreux ateliers et tables rondes sont organisés selon de divers sous-thèmes tels que "L’émotion dans les médias, frein ou atout pour l’information ?" ; "Le photojournalisme : entre information et mise en scène, lorsque la recherche de l’émotion déforme les faits" ; "Couverture des grands mouvements populaires, objectivité de l’information, subjectivité de l’émotion" ; "Journalisme d’investigation : du droit absolu à l’information"… En marge de ces débats, les visites touristiques et culturelles marquent aussi ces 48es Assises de l’UPF.

Notons qu’à la veille de l’ouverture des Assises, un match de gala a opposé le lundi 18 novembre, une sélection de l’UPF au Collectif des anciens Lions Indomptables du Cameroun, mené par le capitaine Roger Milla au stade Ngoa Akelle (ancien stade militaire) de Yaoundé. La rencontre a vu la victoire de l’équipe camerounaise (3-0) sur l’équipe de l’UPF.

Après les Assises de l’an 2009, c’est la deuxième fois en l’espace de dix ans, que Yaoundé est la ville hôte des rencontres internationales de la presse francophone.

Fondée en 1950 d’une initiative franco-canadienne, l’UPF est la plus ancienne association francophone de journalistes reconnue par les organisations internationales telles l’ONU, l’UNESCO et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Son appellation d’origine est Association Internationale des Journalistes de Langue Française (AIJLF).
Étant une organisation non gouvernementale, l’UPF a pour objectif de défendre la liberté et les valeurs fondamentales de la presse.
Depuis sa naissance, elle s’est employée à développer ses relations dans le monde. Aujourd’hui, elle regroupe quelque 50 sections et plus de 3.000 journalistes, responsables et éditeurs de la presse écrite et audiovisuelle répartis dans 110 pays ou régions du monde.
Siégeant à Paris, elle est présidée par le Sénégalais Madiambal Diagne depuis novembre 2014 et son secrétaire général International Zara Nazarian depuis novembre 2018.
La Section UPF-Vietnam est créée en 1997 par l'Agence Vietnamienne d'Information, à la veille des 29es Assises de la presse francophone et du VIIe Sommet de la Francophonie tenus respectivement à Hanoi.


Texte et photos: Hà Nguyên/CVN

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