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Les étudiants élites ont des possibilités d'être recrutés par des compagnies à l'étranger. |
Ayant fait des études en technologies de l’information dans un programme de coopération avec le Japon au sein d’une université de Hanoï, Nguyên Xuân Bach, originaire de la province de Thai Nguyên (Nord), a appris de lui-même l’anglais et le japonais pour trouver un emploi bien rémunéré. La chance lui a souri. En 2016, lors d’une mission d’un groupe d’entreprises nippones dans son université, Bac a été recruté pour le poste d’ingénieur logiciel dans par la société Rakuten de Tokyo, avec un salaire mensuel de 2.300 dollars.
«Être embauché par une société nippone n’est pas très difficile. L’important est de leur montrer ses atouts, son expérience dans les activités sociales, et plus particulièrement son enthousiasme et sa responsabilité pour le travail. C’est ce qui persuade le recruteur», confie Nguyên Xuân Bach.
Travailler dans un environnement international et être bien rémunéré devient le rêve de beaucoup de jeunes. Ces derniers temps, de nombreux jeunes déposent leur candidature auprès de compagnies à l’étranger. C’est le cas de Vu Manh Tuân, étudiant à Hanoï. Voulant faire des études à l’étranger, Tuân n’a pu réaliser son rêve pour des raisons financières. Comme ses amis de classe, il a déposé sa candidature auprès de sociétés nippones. Après plusieurs échecs, Tuân a été recruté par la société Iret, spécialisée dans le marketing en ligne.
Outre un salaire dans la même grille que ses collègues japonais, Tuân a reçu l’assistance financière de sa compagnie pour étudier le japonais pendant un an. Après son diplôme qu’il obtiendra en octobre prochain, Tuân partira au Japon travailler pour la compagnie Iret. «Pour les jeunes diplômés, le niveau de rémunération n’est plus important qu’avoir l’occasion de travailler dans un environnement international. C’est une bonne opportunité pour acquérir de nouvelles technologies, des connaissances et de l’expérience», partage Vu Manh Tuân.
La recherche d’un emploi à l’étranger
n’est pas difficile
Bùi Van Huy est un ancien étudiant de l’Université d’industrie de Hanoï. Il s’occupe actuellement du marketing digital de la société Focal Max, à Shenzhen en Chine. «Je connais certains étudiants chinois qui étudient à Hanoï. J’ai décidé de choisir la Chine comme pour y travailler. Après six mois de recherche sur Internet, et plusieurs e-mails, j’ai reçu enfin la réponse d’une société chinoise. Je suis allé à Shenzhen pour un entertien, et heureusement, je l’ai réussi. Je suis un employé de cette société et ai un salaire identique à un Chinois".
D’après Huy, la difficulté de travailler à l’étranger, c’est de travailler en équipe, alors que les jeunes vietnamiens n’y sont pas encore habitués. La langue aussi est importante. Si l’on franchit ces barrières, on s’intègre parfaitement à son environnement en quelques mois», raconte Huy.
Selon Phan Thi Ngoc Tu, directrice adjointe de la société Nipponlink Vietnam spécialisée dans les services de consultant en ressources humaines, la faiblesse des travailleurs vietnamiens tient au manque de savoirs comportementaux, de conscience envers le travail, et plus particulièrement, d’un mauvais niveau en langue étrangère. Il suffit de parler couramment soit l’anglais, le coréen, le japonais ou le chinois, de montrer de la confiance en soi-même et des capacités d’adaptation à de nouvelles situations, alors un jeune peut facilement être sélectionné par des recruteurs étrangers.
«Les personnes diplômées de l’université et maîtrisant une langue étrangère, surtout l’anglais, ont plusieurs opportunité de travailler à l’étranger. C’est aussi une grande opportunité pour la main-d’œuvre qualifiée du Vietnam d’améliorer son savoir-faire professionnel dans des pays industrialisés. Ce qui augmente les possibilités d’adaptation à un environnement de travail professionnel et multiculturel», affirme Nguyên Thi Lan Huong, ancienne rectrice de l’Institut des sciences, du travail et de la société.