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La pension gratuite de Trân Quang Duy est soutenue par les autorités et habitants locaux. |
Photo : TP/CVN |
Ces temps-ci, les 12 chambres de la pension de Trân Quang Duy, domicilié dans le bourg de Dak Hà, district éponyme, province de Kon Tum, sur les hauts plateaux du Centre, sont remplies. Les bénéficiaires sont, pour la plupart, des travailleurs ou des couples en situation difficile, venus d’autres provinces.
Les multiples chemins de la précarité
Pham Thi Thuy Huong, 30 ans, de la province voisine de Dak Lak, est actuellement enseignante d’anglais dans un collège du district de Dak Hà. Son mari est ouvrier d’une centrale hydroélectrique. Ce couple de deux enfants rencontre beaucoup de difficultés dans la vie quotidienne.
Il y a près de deux ans, les amis de Mme Huong lui ont présenté cette "maison du cœur", construite par M. Duy. La chambre est propre, spacieuse et, plus important, gratuite. Les pensionnaires ne payent que les frais d’électricité et d’eau.
Dans cette pension, tout le monde connaît Nguyên Thi Kiêu Oanh, 28 ans, originaire du district de Dak Hà, qui s’efforce de prendre en charge son malheureux frère de 33 ans, soigné pour un cancer à la Polyclinique de la province de Kon Tum. Chaque semaine, Oanh et sa famille doivent payer 500.000 dôngs pour sa chimiothérapie. "Mon frère y est traité continuellement depuis trois ans. Il y a une semaine, sa femme l’a abandonné. Je suis obligée de m’en occuper", raconte Oanh.
"Ma mère est décédée il y a de nombreuses années et mon père souffre de troubles mentaux. Je dois emprunter de l’argent à mes proches", ajoute-t-elle. Dang Van Luu, 38 ans, de la province de Binh Dinh (Centre), quant à lui, est un ouvrier du bâtiment depuis plusieurs années. Malgré une difficile vie de célibataire, il a adopté il y a trois ans une fillette abandonnée. Âgée de 5 ans, la petite Hông Nhung souffre d’épilepsie. Il consacre tous ses revenus pour la soigner. Connaissant sa situation difficile,Trân Quang Duy lui a réservé une chambre gratuite. Il lui a aussi prêté un terrain devant la pension pour la culture de légumes.
"Auparavant, je n’avais parfois pas suffisamment d’argent pour payer une coupe de cheveux à ma fille. Depuis mon arrivée chez M. Duy, ma situation s’est améliorée. Il m’a toujours encouragé à surmonter les difficultés", partage-t-il avec enthousiasme.
"Rendre ce que j’ai reçu"
Lopin de terre pour la culture maraîchère réservée aux pensionnaires. |
Photo : TP/CVN |
"Quand j’étais petit, ma famille était très pauvre. Mes parents devaient faire n’importe quel métier pour pouvoir nous nourrir à notre faim", se souvient le généreux mécène Trân Quang Duy.
"En grandissant, j’ai travaillé partout pour gagner ma vie. Je dormais dans un petit logement à louer. Ce sont les aides de ceux dans la même situation difficile que moi, rencontré dans les lieux où j’habitais, qui m’ont encouragé à faire des efforts pour m’en sortir", souligne-t-il.
"Cette vie rude m’a aidé à grandir et à comprendre la valeur de la vie. Chaque paquet de légumes ou verre d’eau offert par mes voisins dans les moments les plus difficiles ont été la chose la plus précieuse. Cela m’a appris la valeur de la solidarité, de l’altruisme, de la générosité. Je vais essayer de construire plus de logements pour ceux qui en ont besoin", affirme-t-il.
En dehors de la culture et de la commercialisation du café, le revenu de la famille de M. Duy vient de sa pharmacie implantée dans le district de Dak Hà. En 2017, lui et sa femme ont décidé de réserver plusieurs années d’économies, soit 3 milliards de dôngs, pour construire cette pension de 12 chambres de 36 m² chacune. M. Duy souhaite qu’elle contribue à accompagner les travailleurs en situation difficile et aussi à inspirer d’autres personnes à faire de même.
Nguyên Chi Anh, président du Comité populaire du bourg de Dak Hà, remarque que M. Duy a apporté de nombreuses contributions efficaces à la localité. Sa pension gratuite est très soutenue par les habitants locaux. Récemment, il a remis 500 millions de dôngs pour la construction de routes afin de désenclaver des localités démunies. Il s’agit d’un très bon exemple au sein de la localité.
Huong Linh/CVN