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Le vice-ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement, Nguyên Van Trung, le 17 juillet à New York. |
Photo : VNA/CVN |
Lors de la réunion ministérielle du Forum de haut niveau pour le développement durable tenue sous les auspices du Conseil économique et social (ECOSOC), le vice-ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement, Nguyên Van Trung, a fait part des succès sur la voie de la réalisation du Programme 2030, notamment grâce aux investissements publics et à la mobilisation du secteur privé et de fonds de source étrangère.
Il a énuméré les principes à suivre pour cela, notamment donner la latitude nécessaire aux ministères, agences et provinces pour qu’ils puissent sélectionner les projets à mener en fonction de leurs plans d’action. En ce qui concerne les investissements privés, il a fait remarquer qu’améliorer l’environnement du monde des affaires permet d’attirer ces investissements. S’agissant des priorités, il a recommandé de passer de la quantité à la qualité des investissements étrangers directs.
Dans le cadre de cette réunion, Nguyên Van Trung a eu une séance de travail avec le vice-président permanent de la Banque mondiale (BM), Mahmound Mohieldinm, qui a salué les acquis économiques obtenus par le Vietnam et le maintien de sa croissance.
Les deux parties ont échangé des opinions sur l’Initiative de la BM sur la création d’un Forums des échanges entre des pays qui ont obtenu des performances dans la mise en œuvre des ODD avec des pays en difficulté dans le processus de réalisation.
Programme 2030
Le Vietnam fait part des succès sur la voie de la réalisation du Programme 2030 de l'ONU. |
Photo: Duong Ngoc/VNA/CVN |
Auparavant, lors de la réunion ministérielle du Forum mardi 16 juillet, M. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a relevé que ces quatre dernières années, le Forum politique de haut niveau a maintenu l’attention sur les objectifs de développement durable. Dans la perspective des "sommets cruciaux" et des réunions de haut niveau de septembre prochain, il a mis l’accent sur "l’impératif d’inclusion". Selon lui, il est clair que "le développement n’est pas durable s’il n’est pas juste et inclusif", et que les inégalités croissantes entravent la croissance à long terme. Aujourd’hui, outre les effets de la mondialisation et des mutations technologiques rapides, nous voyons comment les inégalités renforcent l’anxiété économique, érodent la confiance du public et sapent la cohésion sociale, les droits de l’homme, la paix et la prospérité, a-t-il noté.
Parallèlement, il y a de plus en plus de preuves que l’égalité et l’inclusion -en particulier des femmes -produit des résultats transformateurs et entraîne un Produit intérieur brut (PIB) plus élevé, une plus grande stabilité, de meilleures performances du secteur privé et une plus grande efficacité institutionnelle.
M. Guterres a reconnu que quatre ans après l’adoption du Programme 2030, la situation mondiale est inquiétante. Même si nous avons fait des progrès encourageants malgré les obstacles politiques et autres, nous ne sommes pas encore sur la bonne voie et nous devons intensifier nos efforts, a-t-il recommandé. Il a expliqué que même si les taux de pauvreté extrême baissent, le rythme n’est pas assez rapide pour atteindre les objectifs d’ici à 2030.
De plus, les inégalités entre les pays et à l’intérieur de ceux-ci sont très élevées. Et les gens s’interrogent à juste titre sur un monde où une poignée d’hommes, car ce sont bien des hommes et il n’y a aucune femme parmi eux, détient autant de richesse que la moitié de l’humanité.
Dans la même veine, des millions de femmes réclament et obtiennent l’égalité des sexes et l’égalité de traitement sur leur lieu de travail, mais beaucoup d’autres restent exclues de l’emploi. Aucun pays au monde n’est en voie d’atteindre l’égalité des sexes d’ici à 2030 et on continue de voir des lois discriminatoires, un accès inégal aux opportunités et à la protection, des niveaux élevés de violence et des normes et attitudes préjudiciables aux femmes, a répertorié le secrétaire général, qui a aussi constaté que cinq milliards de personnes ne peuvent avoir accès à des systèmes de justice équitables et efficaces, qui sont pourtant essentiels au développement inclusif.
De même, les organisations de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme font également face à des niveaux croissants d’intimidation, de perturbation et de violence. Et les migrants et les réfugiés souffrent de niveaux d’insécurité intolérables, de mauvais traitements et de discriminations. Dans le même temps, les changements climatiques évoluent plus vite que nous. Ainsi, nous avons vu trois records majeurs être battus devant nous, a relevé le Secrétaire général.
Il a également souligné quatre questions clés à réaliser dans l’avenir: Premièrement, on doit intensifier considérablement les investissements publics et privés pour atteindre les objectifs de développement durable. Deuxièmement, le secrétaire général souhaite voir une action climatique mondiale susceptible d’aider à réduire les inégalités. Troisièmement, le secrétaire général a demandé à la communauté internationale d’accélérer la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Quatrièmement, ne laisser personne de côté et atteindre les ODD est intrinsèquement lié aux droits de l’homme, à la diplomatie et à la prévention, a-t-il assuré.