Nouvelle mobilisation, en baisse, contre le pass sanitaire en France

Plus de 120.000 personnes sont à nouveau descendues samedi 11 septembre dans les rues de nombreuses villes de France, une mobilisation en nette baisse à quelques jours de l'entrée en vigueur de l'obligation vaccinale pour les professions de santé.

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Manifestation contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale pour certaines professions, le 11 septembre, à Paris.

À 18h00, le ministère de l'Intérieur avait recensé 121.000 manifestants, dont 19.000 à Paris, dans 207 rassemblements ou cortèges sur l'ensemble du territoire, contre 140.000 samedi dernier 4 septembre et 165.000 la semaine précédente.

Ce neuvième week-end de protestation consécutif a été le théâtre d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre dans la capitale, à la mi-journée autour des Champs-Élysées et en début de soirée autour du Palais-Royal, siège du Conseil d'État. Au moins 96 personnes ont été interpellées, a-t-on appris de source policière.

En régions, les préfectures ont recensé 1.200 manifestants à Strasbourg, 1.700 à Rennes, plus de 2.000 à Lyon, 3.000 à Montpellier, 2.000 à Lille, 2.200 à Marseille et 2.500 à Toulon, à Bordeaux ou encore Toulouse, 3.500 à Nice.

Lancée mi-juillet, la mobilisation anti-pass sanitaire, coalition hétéroclite d'antivax, de proches des "gilets jaunes" ou d'adversaires politiques du gouvernement, a été marquée samedi 11 septembre par la présence de personnels soignants, contraints à partir de mercredi prochain 15 septembre d'être vaccinés sous peine d'être suspendus.

"On est au pied du mur. Le 15 septembre, des collègues et moi allons être suspendus sans salaire. Le système de santé n'avait pas besoin de ça", a regretté Corinne, aide-soignante depuis 30 ans, venue de Franche-Comté pour manifester à Paris.

Pancarte barrée d'un "pass à la trappe" dans le défilé bordelais, sa collègue Maria, 50 ans, dénonce "un diktat" des autorités. "On nous menace de stopper nos salaires si on n'est pas vaccinés", a-t-elle enragé, "c'est une totale injustice".

"Je vais me retrouver sans salaire, avec trois enfants", a ajouté en écho Amel Benothman, une infirmière de la métropole lilloise de 41 ans. "Ce vaccin m'inquiète trop, j'aimerais qu'on respecte mon choix (...) on va tenir tant qu'on pourra".

"Il y en a pas un qui a bien géré la crise et ça a continué avec Véran", a ajouté à Clermont-Ferrand Pascale Guyot, aide-soignante et déléguée syndicale FO.

"S'il y a cette mise en examen, c'est aussi qu'il y a une certain nombre de choses qui ont été cachées, qui n'ont pas dites", a relevé à Strasbourg Hervé Gourvitch.

Le seuil symbolique des 50 millions de personnes ayant reçu une première dose de vaccin, prévu par le gouvernement pour fin août puis début septembre, n'est toujours pas atteint.

Obligatoire depuis le 21 juillet dans les lieux accueillant plus de 50 personnes, le pass sanitaire a été étendu à l'accès aux hôpitaux, sauf urgences, aux bars, aux grands centres commerciaux et aux 1,8 million de salariés au contact du public.

AFP/VNA/CVN

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