Nouveaux records pour la Bourse de Paris, euphorique et au-dessus des 7.300 points

La Bourse de Paris a enchaîné une deuxième séance de forte progression mardi 4 janvier, battant ses records en séance et en clôture tandis que les craintes sur des perturbations liées au variant Omicron ne cessent de se dissiper pour les investisseurs.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris, à La Défense.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 a gagné 100,19 points (+1,39%) pour clôturer à 7.317,41 points, un record. Pendant la séance, il a culminé à 7.332,21 points, son nouveau plus haut.

La veille, il avait terminé en hausse de 0,90%, décrochant déjà un nouveau record. Les investisseurs ont été rassurés "par de nouvelles déclarations de l'Organisation mondiale de la santé sur les symptômes moins graves du variant Omicron", a observé Harry Wolhandler, directeur général délégué chez Amilton AM.

"Les marchés anticipent une gestion de crise sans problème, comme si le problème était résolu. Mais le virus a montré qu'il pouvait nous surprendre chaque jour", ajoute-t-il.

Près de 300.000 nouveaux cas de COVID-19 ont été enregistrés en France au cours des dernières 24 heures, un record, a annoncé mardi 4 janvier le ministre de la Santé Olivier Véran à l'Assemblée nationale.

En conséquence, les investisseurs se sont tournés vers les valeurs qui ont le plus souffert des conséquences économiques des restrictions sanitaires, et qui ont donc le plus à gagner d'une réouverture fluide. Les banques, les entreprises industrielles, le voyage ont ainsi affiché de nets gains.

Autre facteur qui a pu jouer sur ces deux premières séances de 2022 tonitruantes, "début janvier est traditionnellement une période de souscriptions pour les investisseurs institutionnels", qui injectent dans le marché les fonds qu'ils viennent de collecter, faisant monter le prix des actions, explique M. Wolhandler.

Les indicateurs économiques ont été corrects aux yeux des investisseurs. Aux États-Unis, la croissance du secteur manufacturier a ralenti en décembre, la production restant contrainte par les difficultés d'approvisionnement et le manque de personnel, malgré des signes d'amélioration sur ces deux fronts.

Celle de Chine est repartie à la hausse, selon un indicateur indépendant. Le principal rendez-vous de la semaine reste le rapport mensuel de l'emploi aux États-Unis, publié vendredi par le département du Travail. Les taux montent, entraînant les valeurs bancaires à la hausse.

Après un gain de 12 points de base (0,12 point de pourcentage), lundi 2 janvier, le taux de référence des emprunts d'État américains à dix ans reprenait quatre points, à 1,67%, se rapprochant des plus hauts de 2020.

"Il est même étonnant que les taux soient restés si bas en fin d'année dernière", alors que la Réserve fédérale américaine a fait savoir qu'elle comptait relever trois fois ses taux directeurs en 2022, explique M. Wolhandler.

Sensibles à ces variations, les banques ont été les plus en vue sur l'indice CAC 40 : Société Générale a bondi de 4,83% à 31,93 euros, BNP Paribas de 3,35% à 63,25 euros et Crédit Agricole de 2,37% à 13,04 euros.

À l'inverse, les valeurs technologiques, qui ont besoin de taux bas pour soutenir leur valorisation élevée et leurs perspectives de croissance à long terme, souffraient : Teleperformance a reculé de 0,66% à 393,40 euros et STMicroelectronics de 1,78% à 43,22 euros. Ubisoft (jeux vidéo) a lâché 3,01% à 41,59 euros.

La santé souffre, Valneva dégringole

Les perspectives de sortie de crise COVID-19 faisaient souffrir les entreprises dont l'activité dépend de la lutte contre l'épidémie : le laboratoire d'analyses Eurofins Scientific a chuté de 4,91% à 101,52 euros, Sanofi de 1,41% à 88,07 euros, Sartorius Stedim de 7,86% à 441,90 euros et Valneva, qui développe un vaccin, de 23,70% à 17,64 euros.

Voyages et industrielles gagnantes

Profitant des perspectives de réouverture des économies, Air-France-KLM a bondi de 8,13% à 4,39 euros, l'hôtelier Accor de 3,96% à 30,44 euros, Unibail-Rodamco-Westfield (URW) de 2,74% à 64,52 euros. Renault a pris 2,66% à 32,25 euros et Saint-Gobain 2,75% à 64,00 euros.


AFP/VNA/CVN

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