Ninh Binh veut faciliter l’accès à l’eau potable

Depuis 2010, la province de Ninh Binh (Nord) a construit 150 ouvrages d’approvisionnement en eau potable. Toutefois, vingt d’entre eux ne sont plus en état de marche. Pour y remédier, la province veut mobiliser entreprises et population.

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Système de pompage de la Sarl du commerce d’eau potable de Ninh Binh.
Photo : Thê Duyêt/VNA/CVN

Les stations d’approvi-sionnement en eau potable Yên Phong 1 et Yên Phong 2, de la commune de Yên Phong, district de Yên Mô, province de Ninh Binh, sont à l’arrêt depuis une année. La qualité de l’eau qu’elles fournissaient n’était pas assurée. Conséquence, des milliers de foyers manquent d’eau potable. Les citoyens de la commune avaient pourtant soutenu la construction de ces ouvrages, comme le rappelle Lê Thi Minh, qui habite Yên Phong.

La construction de la station d’approvisionnement de Yên Phong 1 a débuté en 2000. Inaugurée en 2012, elle a coûté 1,4 milliard de dôngs. D’une capacité de production de 300 m3 par jour, elle permet d’alimenter 4.700 personnes. La station de Yên Phong 2 a, quant à elle, été mise en service en 2005, après deux ans de travaux. Son coût s’est élevé à 1,6 milliard de dôngs, pour une capacité similaire à celle de Yên Phong 1. Ces deux stations sont gérées par le Comité populaire de la commune.

Leur arrêt est principalement dû à la construction de plusieurs chemins vicinaux, qui ont détruit des conduites d’eau. S’y ajoute un manque de collaboration entre les maîtres d’ouvrage et de fonds pour les réparer.

Lacunes dans la gestion des ouvrages

La situation n’est guère plus reluisante pour la station d’approvisionnement en eau potable de la commune de Khanh Thinh, district de Yên Mô. Bien qu’elle fonctionne encore, ses équipements sont abîmés, ce qui réduit son efficacité. Mise en service depuis 2006, elle a coûté 5 milliards de dôngs. Elle peut fournir jusqu’à 600 m3 d’eau potable par jour.

Duong Duc Minh, chef de la station de Khanh Thinh, explique qu’actuellement, le prix de vente de l’eau reste bas, tandis que le prix d’achat de l’électricité augmente. Cette situation influence donc les recettes de la station. Et, comme à Yên Phong, les fonds manquent pour la réparer.

Selon le Comité exécutif du programme de l’objectif national sur l’eau potable et l’hygiène rural de Ninh Binh, la province a, depuis 2010, construit 105 ouvrages d’approvisionnement en eau potable ainsi que des milliers de petits ouvrages (puits ou bassins). Pourtant, leur gestion et leur fonctionnement montrent encore des faiblesses. Parmi les 105 ouvrages construits, 20 ne sont plus en état de marche.

Les stations d’approvisionnement en eau potable de Ninh Binh sont actuellement gérées par les Comités populaires des communes, par des entreprises, des coopératives ou des privés. Mais certains gestionnaires et collaborateurs ne sont pas suffisamment qualifiés. De plus, les salaires des ouvriers restent modestes. La population n’est pas consciente de l’importance de l’eau potable. La maintenance des ouvrages est mal assurée, d’où une dégradation rapide des infrastructures.

Un investissement adéquat est nécessaire

La mobilisation de toute la société dans l’investissement, la gestion, l’exploitation et l’utilisation des ouvrages d’approvisionnement en eau potable à la campagne est donc nécessaire et urgente.

Ninh Binh a, depuis 2010, construit 105 ouvrages d’approvisionnement en eau potable ainsi que des milliers de petits ouvrages.

Dans la province de Ninh Binh, les entreprises qui participent à la commercialisation de l’eau potable en zone rurale bénéficient de terrains de manière prioritaire, de réduction fiscale et de formations destinées aux employés.

Malgré cela, les entreprises peinent à vouloir s’engager dans ce secteur. Seule la Sarl du commerce d’eau potable de Ninh Binh a accepté de gérer la station d’approvisionnement en eau potable, qui se trouve dans la commune de Phu Lôc, district de Nho Quan. Son directeur, Trân Minh Giang, explique que beaucoup d’entreprises ne s’intéressent pas à la commercialisation de l’eau potable. Son prix de vente, défini par les règlements en vigueur, est trop bas, tandis que l’installation des conduites est chère, notamment dans les communes à habitat dispersé. De plus, les habitants n’étant pas encore conscients de l’importance de l’eau potable, ils ne l’utilisent que peu.

Il est donc important d’améliorer la communication sur les politiques prioritaires auprès des entreprises, pour qu’elles participent activement à la mise en place d’ouvrages d’eau potable. La création d’un conseil d’évaluation des ouvrages d’approvisionnement en eau potable est aussi nécessaire. L’accent doit, en outre, être mis sur la formation de personnel qualifié. En plus des réparations des conduites d’eau, les entreprises et les investisseurs devraient aussi élaborer une stratégie sur le long terme, durable.

À l’avenir, les différentes organisations et la province de Ninh Binh doivent continuer à soutenir les entreprises actives dans ce domaine. Mais aussi à sensibiliser les habitants concernant leurs responsabilités dans le maintien des ouvrages d’approvisionnement en eau potable et l’importance de l’eau potable dans la vie et la production.


Huong Linh/CVN

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