Une telle agriculture est tout à fait adaptée en milieu périurbain, et ce d’autant plus que sa proximité avec la ville lui permet de bénéficier de ressources humaines qualifiées comme de débouchés commerciaux stables. Enfin, elle s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’édification d’une Nouvelle ruralité.
Selon Lê Minh Dung, vice-directeur du Service de l’agriculture et du développement rural de Hô Chi Minh-Ville, la ville met en place une agriculture moderne, efficace et durable. Elle a également promulgué de nombreuses politiques de soutien de l’application des progrès scientifiques et technologiques à la production agricole qui permet, sur le long terme, d’assurer une croissance continue à ce secteur de l’économie municipale.
Des rendements revus à la hausse
Selon Lê Thanh Liêm, directeur du Service de l’agriculture et du développement rural de HCM-Ville, la valeur de la production agricole a augmenté, bien que le foncier ait diminué : en 2012, 239 millions de dôngs/hectare/an pour près de 55.000 hectares, contre 282,6 millions et 51.300 hectares en 2013. La progression entre 2009 et 2013 était de 19% en moyenne.
Le Centre d’incubation d’entreprises agricoles de hautes technologies où l’on recherche et présente de nouvelles variétés. |
Cette nouvelle agriculture à HCM-Ville présente des avantages indéniables. D’abord, en 2013, le PIB du pôle agriculture-sylviculture-pêche de la ville s’établissait à 7.767 milliards de dôngs pour une croissance annuelle de 5,6%, et la valeur de la production, plus de 14.500 mil-liards de dôngs pour 6%.
Mais en outre, la modification de la structure des cultures a contribué à augmenter les revenus des cultivateurs grâce à une hausse de la productivité annuelle moyenne par personne qui est passée de près de 79,6 millions de dôngs en 2012 à 98,6 millions de dôngs en 2013.
De meilleures conditions de vie
L’application des hautes technologies a un autre intérêt, sur le plan du bien-être social cette fois, un aspect qui n’a pas échappé aux autorités municipales puisqu’elles ont pris des politiques incitatives de l’investissement des entreprises dans la production agricole et, plus particulièrement, du transfert de modèles culturaux efficaces au profit de plus de 1,2 million de personnes des zones périurbaines de HCM-Ville.
Plusieurs segments bénéficient de priorité, notamment la production de graines, la transformation des produits agricoles, les fleurs et plantes ornementales, les champignons de consommation et de la pharmacopée. Ces politiques ont abouti à une amélioration du niveau de vie des personnes qui en ont été bénéficiaires à titre expérimental.
C’est Tân Thông Hôi, dans le district de Cu Chi, qui a été retenue en tant que commune test. Après quelques années de mise en place de cette réorganisation, de nombreux foyers ont amélioré leurs revenus en pratiquant le maraîchage, la culture d’orchidées, ou l’élevage porcin, bovin, de pythons et de crocodiles..., en lieu et place de la riziculture.
Désormais, le revenu annuel moyen des habitants de la commune de Tân Thông Hôi est de l’ordre de 28,66 millions de dôngs. Surtout, il n’y a plus de foyers pauvres, comme le souligne Nguyên Van Ngà : «Ma famille possède 3.500 m2 de terres agricoles. Auparavant, nous cultivions essentiellement du riz et des légumes primeurs, pour un revenu familial faible, et donc des conditions de vie difficiles. Le jour où j’ai appris la culture de l’orchidée Mokara, j’ai décidé de lui affecter 3.000 m2. Trois ans après, nous gagnons bien mieux notre vie, de l’ordre de 20 à 25 millions de dôngs par mois».
Depuis, HCM-Ville a engagé le même processus dans les communes de Thai My (district de Cu Chi), Xuân Thoi Thuong (district de Hoc Môn), Tân Nhut (district de Binh Chanh), Nhon Duc (district de Nhà Bè) et Ly Nhon (district de Cân Gio). Prochainement, elle généralisera ce modèle à un total de 58 communes.
De nouvelles applications
Le développement de l’application de hautes technologies a eu pour autre conséquence la création d’un centre de recherche et d’un centre d’incubation d’entreprises agricoles, ce qui a facilité l’apparition d’entreprises agricoles modernes, dynamiques et respectueuses de l’environnement. En outre, la ville organise des échanges de personnel entre entreprises afin de promouvoir la production.
Chaque année, le Centre d’incubation des entreprises agricoles de hautes technologies ouvre plusieurs cours de formation pour aider les entreprises à résoudre leurs difficultés. «Notre centre coopérait avec des organismes financiers, des organisations scientifiques et les autorités afin de permettre aux entreprises de diminuer leurs coûts de revient, d’accéder plus aisément aux capitaux, de trouver de nouveaux partenaires et de multiplier leurs débouchés», explique son directeur Nguyên Hai An.
Texte et photo : Dang Huong/CVN