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Le Français Francis Mourey. |
"Ce sera mon 22e championnat de France et je n'irai pas pour enfiler des perles!", avait prévenu l'an passé Francis Mourey après sa deuxième place à Quelneuc (Mobihan) derrière son copain Steve Chainel. Douze mois plus tard, le Franc-Comtois tient parole et postule, à l'âge de 38 ans, à un dixième titre élite qui hausserait encore ce chiffre-record.
"Francis est l'homme qui se dégage de la liste", estime Venturini qui s'apprête à courir son troisième... et dernier cyclo-cross de l'hiver. Désormais tourné vers la route, le Lyonnais de l'équipe AG2R La Mondiale affirme vouloir d'abord se "faire plaisir". Mais sa deuxième place, dimanche dernier 6 janvier, à La Mézière (Ille-et-Vilaine) derrière le Belge champion du monde Wout Van Aert, témoigne en sa faveur.
Absent de la Coupe de France, Venturini a vu à distance Mourey enchaîner les succès (trois) et s'adjuger le classement final. "J'en suis très content", a reconnu le vétéran qui veut maintenant combler ses supporters du Doubs avant les adieux programmés aux championnats du monde début février au Danemark. Comme en 2016, quand il avait battu Venturini, alors favori, au prix d'une spectaculaire remontée dans le bourbier du site de la Malcombe.
Un podium très ouvert
"Je suis confiant. Je sais que j’aurai fait tout le travail nécessaire pour gagner la course. Et j’aurai l’envie de gagner ce titre comme si je ne l’avais jamais gagné. On est six ou sept à pouvoir monter sur le podium et ça va rendre la course intéressante", a annoncé Mourey au journal régional L'Est Républicain en affirmant "être pareil que ces deux-trois années passées".
Le niveau homogène du cyclo-cross français laisse leurs chances à d'autres (Boulo, Canal, Menut, les frères Dubau, Russo voire Jeannesson). Et, bien sûr, au tenant Steve Chainel qui, à 35 ans, vise le "doublé". D'autant qu'il a gardé un dernier bon souvenir de Besançon où il avait gagné - mais sur terrain sec - une manche de Coupe de France à l'automne 2017. À l'opposé de sa précédente expérience sur le circuit de la Malcombe (18e du championnat de France 2016 à près de 5 minutes de Mourey).
"La forme est là, je vais tout donner. Quand on y a goûté, on veut avoir les liserés (tricolores) une deuxième fois", sourit le Vosgien à l'origine de la création d'une équipe professionnelle de cyclo-cross (Chazal-Canyon). C'est dire sa passion pour la discipline qui réunit chaque année un public fervent, attiré par la dureté de la course, le format court (une heure), la proximité des coureurs et l'ambiance festive.
AFP/VNA/CVN