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Le réalisateur David Oelhoffen (1er à gauche), et les acteurs du film "Frères ennemis" à la Mostra de Venise, 1er septembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Après l'excellent Loin des hommes, situé pendant la guerre d'Algérie (présenté à Venise en 2014), David Oelhoffen est de retour et change radicalement de registre et d'époque.
Frères ennemis, en lice pour le Lion d'Or, suis le parcours de Manuel (Matthias Schoenaerts) et Driss (Reda Kateb, déjà présent dans Loin des hommes), deux hommes qui ont grandi comme des frères dans la même cité en banlieue parisienne. Mais leurs chemins ont pris des directions opposées: Manuel est à la tête d’un trafic de drogue, est flic à la brigade des stupéfiants.
Les choses se gâtent lorsque le premier échappe de peu à une tentative d'assassinat et voit l'un de ses proches se faire tuer. Les deux hommes vont alors se retrouver et se rendre compte qu'ils ont besoin l'un de l'autre pour survivre dans leurs mondes. Ils vont aussi découvrir que la seule chose qu'ils gardent en commun est leur attachement au lieu de leur enfance.
David Oelhoffen explore dans ce troisième long métrage les thèmes de la violence, de la loyauté, de la difficulté de l’amitié. "Ce type de film est difficile à produire en France parce que vu comme un film de genre et donc désormais absorbé par la télévision", a déclaré en conférence de presse le réalisateur de 50 ans.
S'il a assuré ne pas s'en être inspiré, il a cité en exemple Gomorra, de Matteo Garrone (2008), film "qui se démarque d'un réalité vue ailleurs, notamment das le cinéma américain". "Ce que j’ai aimé dans +Gomorra+, c’est qu'il s'agit d'un point de vue italien, d'un scénario italien et un film criant de vérité", a-t-il déclaré.
"On sent que ce n’est pas un recyclage d’une violence venue d’ailleurs et mis à la sauce italienne", a-t-il ajouté.