L’autel est dédié au tigre dans la pagode ông Bôn, provine de Soc Trang (Sud). |
Photo : Archives/CVN |
Ông Cop (Monsieur le Tigre) est le nom que les habitants du Sud donnent au tigre. Aux régions méridionales, la plupart des temples, des pagodes et des maisons communes font référence au tigre. Les statues et les peintures religieuses de tigre font fortes impressions sur les visiteurs de ces lieux. Un autel lui est souvent dédié, portant l’inscription «Son lâm chua xu» (Le seigneur de la forêt et des montagnes) ou «Son lâm dai tuong quân» (Le général de la forêt et des montagnes). Dans les temples, les colonnes sont souvent ornées de tigre majestueux.
Légendes transmises de génération en génération
Il existe de nombreuses histoires mystérieuses liées au tigre. Celle du village de Hoà Tu (province de Soc Trang) mérite une mention spéciale. Autrefois, plusieurs chefs du village moururent peu de temps après être entrés en fonction. Les villageois organisèrent alors une cérémonie de culte de Ông Cop et le reconnurent chef du village. Peu de temps après, le climat devint clément et les récoltes luxuriantes. Bien que cette histoire résonne comme une légende, les vieux villageois y croient dur comme fer. Une histoire similaire est transmise oralement dans la province de Bên Tre. Chaque année, les habitants locaux font le culte à Ca Cop (Le tigre aîné).
Située dans la commune de My Hoa Hung, ville de Long Xuyên, province d’An Giang, Cù Lao ông Hô (L’île de Monsieur le Tigre)» est le lieu où naquis le second président de la Répu-blique démocratique du Vietnam, Tôn Duc Thang (1888-1980).
Une belle légende entoure aussi ce lieu. Autrefois, un couple tomba sur un bébé tigre abandonné qui souffrait de la faim et du froid. Ils le soignèrent et quand il devint adulte, le félin chassa pour eux. La fille du couple était aveugle. Chaque jour, le tigre la portait sur le dos pour aller à la rizière. Mais un jour la môme mourut et le fauve, de chagrin, arrêta de se nourrir et passa lui aussi de vie à trépas. Depuis, le village porte le nom de Cù Lao Ông Hô.
Ngoc Yên/CVN