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L'Américain Kelly Slater sur l'île Bali en Indonésie le 19 mai. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Créés en 1964, les Mondiaux - ou World Surfing Games - étaient jusque-là un rendez-vous secondaire pour les tout meilleurs de la planète, occupés à briller sur le circuit professionnel (CT) de la World Surf League (WSL).
Leur graal n'est autre que le titre de +champion du monde+ décerné à l'issue de la dizaine d'étapes (11 pour les messieurs, 10 pour les dames), disputées d'avril à décembre.
Mais avec l'entrée du surf au programme des Jeux de Tokyo en 2020, les rois de la glisse sont partis en quête d'une autre consécration.
"Il semble si facile de remporter quelques autres titres parce qu'on a toute l'année, donc on peut faire des erreurs et les corriger encore et encore tout au long de l'année. Mais aux Jeux olympiques, on n'a qu'une chance. Trente minutes et c'est tout", avait expliqué Stephanie Gilmore, qui a remporté sa 7e couronne mondiale chez les pros fin 2018.
L'Australienne Stéphanie Gilmore sur l'île Bali en Indonésie le 24 mai. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'Australienne a bien envie d'être de l'aventure olympique, et pour cela, elle doit non seulement décrocher son billet - uniquement nominatif - mais aussi honorer les Mondiaux (soit ceux de 2019 soit ceux de 2020), à la suite de l'accord signé entre la Fédération internationale de surf (ISA) et la WSL.
Un accord bénéfique: les Mondiaux ont enregistré un record historique de 55 nations participantes à la compétition, qui a lieu cette année à Miyazaki, à l'extrême ouest du Japon et qui ne sera pas le spot olympique (qui sera lui à Chiba, à 1 heure de Tokyo).
Honneur
"C'est un honneur d'être là aujourd'hui", a souligné vendredi 6 septembre le Brésilien Filipe Toledo, actuel N°1 mondial au classement de la WSL.
"Cet événement montre clairement à quel point le surf est important. Surfer pour une médaille d'or aux JO sera plus grand que tout ce qu'on peut avoir aujourd'hui. La route pour Tokyo est longue mais j'espère y être et décrocher l'or pour mon pays", a-t-il ajouté.
Toledo n'a que peu de soucis à se faire quant à sa présence aux JO, selon le processus de qualification, légèrement complexe.
À raison de 2 athlètes par nation et par genre, l'ISA a déterminé par ordre de priorité que seront d'abord qualifiés les 10 premiers messieurs et les 8 premières femmes au classement 2019 de la WSL, arrêté à l'issue de la dernière étape à Hawaï (8-20 décembre pour les garçons, 25 novembre-6 décembre pour les filles).
Ensuite, seront délivrées lors des Mondiaux-2020, 4 places chez les hommes et 6 chez les femmes. Viennent après dans la procédure, les Mondiaux-2019 qui, eux octroient 4 tickets chez les gars et 4 tickets chez les filles mais uniquement pour 4 continents (Afrique, Asie, Europe et Océanie). L'Amérique a eu 2 sésames lors des Jeux pan-américains en juillet.
Ce n'est donc pas lors de ces Mondiaux que les meilleurs surfeurs joueront leur avenir olympique mais s'ils ne participent pas à cette édition ou celle de 2020, ils peuvent oublier les JO.
C'est bien pour cela que Kelly Slater, onze fois titré sur le circuit pro, et tant d'autres ont fait le voyage au Japon.
La France, qui a quasiment 3 billets en poche avec Michel Bourez, Jérémy Florès et Johanne Defay évoluant sur le circuit pro, est en quête à Miyazaki du 4e ticket (le second chez les filles).
AFP/VNA/CVN