>>Mondial-2026: les deux candidatures à Zurich mercredi pour des précisions
>>Le Maroc chiffre à 5 milliards d'USD de bénéfices pour la FIFA s'il organise le Mondial 2026
Le directeur général du Comité de candidature marocain au Mondial-2026, Hicham El Amrani, s'adresse aux médias scandinaves à Copenhague, le 3 mai. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Je suis très confiant, je pense que les gens de la Fifa sont professionnels, ils ont rencontré ici des gens tout aussi professionnels qui ont géré la candidature avec beaucoup d'attention", assure Moulay Hafid Elalamy, le président du comité de la candidature marocaine.
"Si on devait ne pas passer à l'étape suivante, il faudra qu'on nous explique pourquoi et de façon suffisamment convaincante", souligne le richissime homme d'affaire de 58 ans, à la tête du ministère de l'Industrie du Royaume depuis 2013, qui dit "pouvoir accepter les défaites sauf si elles ne sont pas méritées".
La "task Force", groupe de travail composée de cinq membres, peut, en théorie, écarter une candidature avant la désignation du ou des pays organisateurs lors du Congrès du 13 juin à Moscou, à la veille de l'ouverture du Mondial-2018 en Russie. Selon une source proche du dossier, la décision de la commission d'évaluation doit être publiée "début juin, au plus tôt vendredi 1er juin".
Visites et lettre à la FIFA
Le Maroc, qui défend une candidature "africaine" face à "United 2026" pour l'organisation de la première Coupe du Monde à 48 équipes, a reçu ces derniers mois deux visites des inspecteurs, chargés d'évaluer les dossiers avec des notes sur différents critères -infrastructures, hébergement, transports, budget...
Mais le processus - qui garantit une "transparence totale" selon la FIFA - fait grincer des dents: le système de notation "ajoute de nouveaux critères techniques qui ne figuraient pas dans les prescriptions transmises initialement par la FIFA", fustigeait la Fédération marocaine début avril, dans un courrier. Et d'ajouter que cette lettre a été transmise "le 14 mars à 16h18 soit moins de 24h avant le dépôt du dossier technique de la candidature marocaine" et "à peine plus de 48h avant la date limite réglementaire de dépôt du 16 mars 17h00".
Le "business" ou la "ferveur"?
Le Royaume, qui a annoncé un "investissement global" de 15,8 milliards de dollars (13,5 mds d'euros), a anticipé une telle critique, en mettant en avant son souci de garantir un héritage avec les "stades modulaires", sur un modèle qui soit "récupérable et serve ailleurs".
Les responsables de la candidature nord américaine: le Canadien Victor Montagliani, l'Américain Sunil Gulati et le Mexicain Decio De Maria, le 10 avril 2017 à New York. |
Si le trio États-Unis/Mexique/Canada a promis "la Coupe du monde la plus lucrative de l'histoire" avec un revenu de 14 milliards de dollars (11,7 Mds EUR) pour la FIFA, contre un "net pour la FIFA de 5 milliards de dollars" du côté marocain, la candidature du Royaume mise sur des atouts, autres que purement financiers, pour faire la différence.
"La ferveur autour du football dans le pays et sur le continent" africain, "la proximité" avec des villes hôtes "ramassées" dans un rayon de 550 km, "à moins d'une heure de vol" les unes des autres, ou encore le système de visa "automatique" pour tous les fans, expose notamment M. Elalamy. Suffisant pour convaincre la "task force"? Le dernier oral en Suisse risque d'être décisif.