>>Gérard Addat : "Le Vietnam, mon inspiration, mes racines"
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| La chanson "Une ville lointaine Dakao-Saïgon" interprétée par Gérard Addat aux Fêtes Consulaires à Lyon en juin 2022. |
"Une ville remplie d’histoires et d’amour
Je m’en souviendrai toujours
Où j’ai vécu des années enfant
Le cœur serré en m’exilant …"
C'est une partie de la chanson La ville lointaine (Dakao - Saigon), dans l’album Mes souvenirs de Saigon du compositeur - autaur - chanteur Gérard Addat.
Français de sang partiellement vietnamien, il est né et a grandi à Dakao - Saigon, aujourd'hui Hô Chi Minh Ville. De retour en France à l'âge de 13 ans, la nostalgie de sa ville natale revenait souvent dans les souvenirs de son enfance douce et insouciante, inspirant ses compositions, notamment des chansons Mes souvenirs à Saigon ou La ville lointaine (Dakao Saigon), bien appréciés du public.
"Mon amour pour le Vietnam est naturel. Ce sont mes racines. Je suis né à Saigon. Tout ce qui touche le Vietnam, c’est ma sensibilité. Elle est traduite dans mes chansons. Je mets beaucoup d’amour pour cela", a confié Gérard Addat. Après son premier retour au Vietnam en 1994, il fait navette entre les deux pays grâce à sa collaboration avec le Vietnam Tourism. Il s’est dit "très heureux" d’être au Vietnam, de rencontrer les gens, de leur parler en vietnamien, en anglais et même en français. "Que j’aille dans le nord à Hanoi ou au sud, à Saigon - Hô Chi Minh-Ville, je suis à l’aise comme chez moi. C’est formidable ! Et mon cœur sera au Vietnam. Je le dis toujours, dans mes chansons aussi".
Parmi les 15 chansons sur le Vietnam qu'il a composées, la plupart porte le style de musique latino, rythmée, lyrique, mais aussi vibrante, décrivant ses souvenirs au pays natal. Ce n'est pas seulement Hô Chi Minh-Ville - Saigon, où il est né et a grandi, mais aussi d'autres endroits au Vietnam sont cités dans ses chansons. Les balades dans les salles de cinéma, les promenades autour de la cathédrale Notre-Dame, la visite à son école d’enfant, le charme éternel des Vietnamiennes, la brise passionnée dans le delta du fleuve Rouge, la nuit magique enivrante la Rivière des Parfums, et même les bruits au port sur le fleuve Saïgon... tout devient nostalgie de l’artiste eurasien, s'infiltrant dans sa peau, coulant dans ses veines, créant l'inspiration pour la musique et les paroles, transmettant avec succès son amour au cœur des auditeurs.
Lors de chaque voyage, Gérard recueille des éléments qui font cœur. Une fois en France, il a le temps de se poser et d’écrire. À ce moment-là, l’aspiration vient et les chansons suivent après. "C’est mieux de s’exprimer, de traduire les sentiments à travers les musiques qui n’ont pas de frontière. Même si les gens ne comprennent pas le français, la musique les emportent. Ils entendent les mots vietnamiens comme Vung Tàu, Huê, Dà Nang ou Hanoi. Pour eux c’est le Vietnam et c’est gagné pour moi", a-t-il partagé, le sourire aux lèvres.
Pourquoi le latino ?
Selon Gérard Addat, avant de s’embarquer sur son pays natal, c’était surtout des compositions qu’il faisait qui sont espagnoles et brésiliennes. À son retour au Vietnam, il a trouvé que les gens aimaient aussi la musique latino, en particulier le boléro. "Au Vietnam, quand vous vous promenez dans les parcs, vous verrez beaucoup de groupes de danse, ce sont vraiment les champions du tango, de la rumba, du boléro du Vietnam", a-t-il rapplé. C’est la raison pour laquelle il a décidé de composer des chansons sur le Vietnam, mais au style de latino. "C’est une culture riche pour moi, vietnamien, français, et additionnées avec cela, culture brésilienne, portugaise. Je nage dans cet enrichissement eurasien", a-t-il confié.
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| La pochette de l'album "Mes souvenirs à Saigon". |
Parlant de cet artiste aurasien, M. Nghiêm Xuân Dông, directeur du Centre Culturel Vietnamien en France, a affirmé : "M. Gérard Addat porte un grand amour pour le Vietnam, qui s'exprime à travers ses chansons, vibrantes en mélodies, lyriques en paroles et chargées en sentiments de nostalgie. Dans le souhait de faire quelque chose pour le Vietnam, il a participé régulièrement aux activités du Centre, contribuant à promouvoir la culture et l'image du Vietnam".
Quant à Hervé Fayé, un français residant à Hô Chi Minh-Ville l’a trouvé "un grand artiste qui est vraiment passionnant lorsqu’il met en musique son pays natal, le Vietnam, un véritablement ambassadeur de la chanson vietnamienne".
Son album intitulé Mes souvenirs de Saïgon, constitué de 12 titres dont 10 consacrés au Vietnam, est sortie fin 2021 et officiellement publiée en mars 2022. Il a remporté un grand succès non seulement dans les médias au Vietnam et en Europe, mais également sur les plateformes de réseaux sociaux. Avec ses chansons émotionnelles, il a reussi à propager son amour pour le Vietnam à des publics dans de nombreux pays dont la France, la Finlande, le Portugal et bien sûr le Vietnam.
Partageant ses prochains projets, il a déclaré : "Je suis parti. Je ne peux pas m’arrêter. Je vais donc continuer à composer d’autres chanson. Le Vietnam est en train de prendre aussi de l’ampleur, les gens apprécie le Vietnam de plus en plus. Je l’ai mentionné à la télévision et ça me fait plaisir".