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L’isolement et la culture de la souche du COVID-2019 en laboratoire ouvrent la voie à de nouvelles approches diagnostiques, thérapeutiques et prophylactiques. |
Photo : VNA/CVN |
Selon l’Institut national d’hygiène et d’épidémiologie, l’isolement et la culture de la souche du COVID-19 en laboratoire vont permettre au Vietnam de tester des millions d’échantillons. Ils ouvrent la voie à de nouvelles approches diagnostiques, thérapeutiques et prophylactiques.
Actuellement, le pays compte plus de 1.000 personnes rentrant de Chine. Parmi elles, près de 500 ont été en contact avec des personnes infectées par le COVID-19 et sont à présent isolées et surveillées dans l’attente des résultats des tests.
Priorité à la fabrication de kits de test
Le vice-ministre de la Santé, Nguyên Thanh Long, informe qu’actuellement, aucun pays au monde n’a réussi à produire des kits de test. Avec ce premier succès, le Vietnam espère bien prévenir les vagues émergentes d’épidémies. Lors d’une récente réunion entre le ministère des Sciences et des Technologies et les experts sur le sujet afin de discuter des mesures de prévention et de lutte contre le COVID-19, ils ont agréé de se concentrer sur la recherche et la fabrication de kits de test du coronavirus.
Concernant le domaine juridique, les mécanismes et politiques de mise en action ainsi que les financements nécessaires à cette mission, le vice-ministre des Sciences et des Technologies, Pham Công Tac, affirme que ledit ministère créera les meilleures conditions aux scientifiques car il s’agit d’une tâche urgente, d’une importance extrême.
Le Pr.-Dr. Nguyên Van Kinh, président de l’Association des maladies contagieuses, ancien directeur de l’Hôpital national des maladies tropicales, a préconisé, pour sa part, que le Vietnam pourrait produire lui-même des produits de dépistage, sans attendre les aides internationales.
Selon lui, alors qu’il n’y avait pas d’amorce spécifique de la part de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour tester et clarifier le COVID-19, l’Institut national d’hygiène et d’épidémiologie a dû utiliser des techniques de séquençage génomique des souches afin d’étudier plus profondément les échantillons.
Il fallait alors en général entre trois et quatre jours pour obtenir les résultats des tests, ce qui rendait difficile l’isolement et le traitement des patients. Cependant, depuis le 31 janvier, tandis que l’OMS fournit des amorces spécifiques du nouveau coronavirus, les résultats du test sont plus rapides et sont obtenus après seulement un ou deux jours. Notamment, l’utilisation de la technique de PCR en temps réel, une méthode particulière de réaction en chaîne par polymérase permettant de mesurer la quantité initiale d’ADN, va permettre d’identifier le COVID-19 en cinq à neuf heures seulement.
Face à l’évolution complexe de l’épidémie de COVID-19, la réduction du temps de test est cruciale dans le contrôle de la maladie et permettra de diagnostiquer et traiter plus tôt les patients et libérer les cas suspects ayant une réponse négative au test. Cela signifie également réduire le nombre de patients concentrés dans une même zone d’isolement pendant une longue période et alléger ainsi le fardeau des établissements hospitaliers.
À la recherche d’un vaccin
Tests de diagnostic du nouveau coronavirus réalisés à l’Hôpital central de Huê (Centre). |
Photo : Mai Trang/VNA/CVN |
Le Pr. associé.-Dr. Trân Dac Phu, ancien directeur du Département de médecine préventive (dépendant du ministère de la Santé), suggère que le ministère des Sciences et des Technologies confie la recherche et la fabrication de kits de test ainsi que l’étude des caractéristiques épidémiologiques aux établissements compétents.
Concernant la production du vaccin, le Dr. Dô Tuân Dat, directeur de la Sarl de vaccins et produits biologiques N°1, estime une durée d’au moins trois mois pour confirmer la faisabilité de la fabrication d’un vaccin. Sa compagnie a contacté la partie britannique pour lui demander son aide dans le développement du vaccin anti -COVID-19.
"En dépit des aides internationales, les scientifiques vietnamiens doi-vent être plus énergiques dans la recherche des kits de test ainsi que les études épidémiologiques", souligne le vice-ministre des Sciences et des Technologies, Pham Công Tac.
De plus, face au risque d’explosion de l’épidémie au Vietnam, ce ministère a collecté de nouvelles publications scien-tifiques internationales à propos du nouveau coronavirus pour les mettre à disposition des médecins, du personnel médical et des chercheurs vietnamiens.
Publiés en janvier et février 2020, ces documents se composent de travaux de recherche, prin-cipalement théorique, sur cette maladie, d’échanges d’expé-riences en matière de prévention et de traitement, ainsi que d’enseignements tirés des processus de recherche et de traitement de l’épidémie.
Huong Linh/CVN