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Des objets pré-hispaniques, récupérés par le Mexique auprès d'une famille espagnole, exposés au musée du Templo Mayor, le 26 juillet à Mexico. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La collection - 1.371 objets complets et des fragments - est exposée depuis le 26 juillet au musée du Templo Mayor en plein centre historique de Mexico, sous la tutelle de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH), le bras armé de la politique de sauvegarde du patrimoine.
"C'est la plus importante restitution de pièces archéologiques par des particuliers", a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, lors de l'habituelle conférence de presse du président Andres Manuel Lopez Obrador. "On nous a juste demandé de ne pas donner le nom de la famille qui avait ces objets", a-t-il ajouté.
"On est en train de récupérer le patrimoine archéologique et culturel du Mexique à l'étranger", s'est félicité le président Lopez Obrador mentionnant "des milliers de pièces archéologiques volées". Des figures taillées dans la pierre, des pointes de flèches et des vases font partie de la collection.
"Au moment où nous avons reçu ces boîtes contenant les pièces archéologiques et que nous avons commencé à comprendre le type d'objets qui s'y trouvaient, nous avons été très émus car il y a des pièces très importantes et intéressantes", a raconté la directrice du musée Templo Mayor, Patricia Ledezma.
Le gouvernement de Lopez Obrador a récupéré 8.970 objets pré-hispaniques depuis son arrivée aux affaires en décembre 2018, d'après le ministre Ebrard. Le Mexique s'oppose régulièrement à la vente aux enchères d'objets des cultures méso-américaines qui ont occupé son territoire, des Olmèques aux Aztèques en passant par les Mayas.
L'actuel gouvernement considère que ce patrimoine a été sorti illégalement du pays depuis le XIXe siècle. Les maisons de ventes et des gouvernements étrangers demandent au Mexique de prouver que les pièces archéologiques lui appartiennent, a expliqué M. Ebrard. Mais le Mexique a parfois réussi à faire valoir sa thèse selon laquelle c'est aux vendeurs de "démontrer l'origine légale" des pièces pré-hispaniques, a-t-il ajouté.
AFP/VNA/CVN