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Le président américain Joe Biden. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le président américain s'envole jeudi 28 octobre pour l'Italie, où se tient samedi 30 et dimanche 31 octobre le sommet des vingt plus grandes économies mondiales. Il partira ensuite au Royaume-Uni, pour la grande conférence internationale COP26 sur le climat.
Avant de se mêler à ses autres homologues du monde entier, le président américain, catholique fervent, verra vendredi 29 octobre au Vatican le pape François.
Il aura le même jour un tête-à-tête avec Emmanuel Macron. Le président américain cherche à tourner la page, après une grave crise à la mi-septembre avec la France autour d'un contrat de sous-marins.
Cette affaire, tout comme le retrait chaotique d'Afghanistan, a fait pâlir l'étoile internationale de Joe Biden, lui qui scande que "l'Amérique est de retour".
Les alliés des États-Unis lui avaient pourtant fait la fête lors d'un sommet du G7 en juin, applaudissant le retour des Américains dans l'accord de Paris sur le climat, leur volonté de négocier avec l'Iran comme avec la République populaire démocratique de Corée, ou encore leur détermination à enrayer la pandémie de COVID-19.
Face à la presse mardi 26 octobre, son conseiller à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, a pourtant assuré que tout allait pour le mieux notamment entre les Européens, désarçonnés par le pivot diplomatique assumé de Joe Biden vers l'Asie, et les États-Unis.
"Enthousiasme"
Jake Sullivan veut croire que les alliés des États-Unis n'ont rien perdu de leur "enthousiasme" pour Joe Biden et ses projets.
Mais ces mêmes alliés voient bien que la Maison Blanche rabote chaque jour un peu plus les dépenses gargantuesques promises dans les infrastructures, la santé, l'éducation et la transition énergétique, dans l'espoir de réunir enfin les voix nécessaires au Congrès.
Les quatre mois et demi écoulés depuis le G7 "ont refroidi les Européens", a commenté Heather Conley, du Center for strategic international studies, lors d'une conférence téléphonique lundi 25 octobre.
"Catastrophe climatique"
Au G20, les États-Unis ne se priveront pourtant pas de rappeler leur rôle moteur dans la mise en place d'une taxe minimum des entreprises dans le monde, et dans la distribution internationale de vaccins. Ils espèrent aussi des engagements financiers de leurs partenaires en faveur des pays pauvres et de la transition énergétique.
Joe Biden, dont la cote de confiance ne cesse de s'effriter, entend aussi parler de deux problèmes très concrets pour les Américains : la flambée des prix de l'énergie, et les perturbations persistantes des échanges commerciaux mondiaux.
À Glasgow, il défendra, selon son conseiller à la sécurité nationale, l'idée qu'il n'y a "pas de contradiction" entre la lutte contre le changement climatique et la quête de prospérité économique. Pas question pour Washington de présenter la transition énergétique sous l'angle de la contrainte ou du sacrifice, malgré les messages alarmistes de l'ONU, mardi 26 octobre encore, sur la "catastrophe climatique" qui s'annonce.
"Vous allez voir ce que cela veut dire, faire de la politique étrangère pour la classe moyenne" américaine, a dit Jake Sullivan mercredi 27 octobre aux journalistes. Comme s'il était besoin de préciser que, même sur la scène internationale, Joe Biden ne perd jamais de vue les intérêts nationaux.
AFP/VNA/CVN