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Bulletins de propagande en main sur la lutte contre l’épidémie de COVID-19, Nguyên Thi Khuyên, 64 ans, docteure retraitée depuis 10 ans, va les distribuer chaque matin aux familles du quartier de Liên Mac, arrondissement de Bac Tu Liêm, Hanoï. "Depuis l’apparition de l’épidémie, je prends en charge la distribution de ces papiers en vue de sensibiliser davantage les habitants à élever leur vigilance sur ce virus dangereux", explique-t-elle.
La docteure retraitée Nguyên Thi Khuyên. |
Les habitants du quartier se sont rapidement familiarisés avec la présence quotidienne de cette sexagénaire portant systématiquement un masque de protection. Grâce à elle, ils reçoivent un canal d’information supplémentaire sur l’épidémie grâce à ces bulletins. La retraitée offre minutieusement des renseignements sur la bonne façon de porter les masques de protection sanitaires et de se laver les mains. Elle leur conseille également de limiter les rassemblements dans les lieux publics, de restreindre les sorties, et de se couvrir la bouche en cas de toux ou d’éternuements...
"J’étais moi-même docteur dans le temps. Il n’y a donc aucune raison pour que je ne m’engage pas dans ce combat pour seconder mes collègues actuellement en fonction", explique-t-elle. Avant la retraite, Mme Khuyên était cheffe du dispensaire de Liên Mac. Engagée dans ce combat, elle a bien sûr pensé aux risques : les éventuels contaminations et isolements. Mais d’ajouter : "je n’ai pas peur de ces risques. Je crains simplement que les habitants du quartier soient mal informés et risquent d’être contaminés. De plus, je suis heureuse que ma famille me soutienne dans mon travail".
"Pour l’heure, ma tâche consiste à distribuer ces bulletins de propagande, mais peut-être que prochainement je serai amenée à participer aux soins de patients contaminés. Dans tous les cas, je suis prête", s’engage-t-elle.
Après le SRAS, "je suis prêt à combattre le COVID-19"
Le médecin retraité Dang Minh Vu (droite). |
À l’image de Mme Khuyên, Dang Minh Vu est un médecin à la retraite depuis 5 ans. Cet ancien médecin du quartier de Dông Ngac garde toujours son enthousiasme professionnel.
Souffrant d’une hypertension artérielle, le septuagénaire comprend bien qu’il est plus fragile aux risques que ceux en bonne santé. Cependant, il a déclaré qu’il n’était pas trop inquiet car il a "de l'expérience dans la lutte contre le SRAS, survenu en 2003". "Les moyens de prévention du SRAS et de COVID-19 sont fondamentalement les mêmes, mais le COVID-19 est plus puissant que le SRAS, estime-t-il. Compte tenu de mes expériences, je considère qu’il est de mon devoir de m’engager dans ce combat pour aider nos collègues".
Selon lui, les médecins retraités conviennent aux activités de propagande. Chaque fois qu’il rentre dans son village natal, à 30 km de Hanoï, il offre dès qu’il le peut des renseignements et conseils aux proches et aux villageois tels que de ne pas se rassembler et de détruire correctement les masques de protection sanitaires après usage. "Dans ce combat, je suis également prêt pour toutes missions urgentes. J’espère pouvoir contribuer pour que le pays sorte vainqueur de cette lutte", affirme-t-il.
Protéger la communauté, c’est se protéger soi-même
L’infirmière retraitée Nguyên Thi Bich Lai. |
L’infirmière Nguyên Thi Bich Lai, 68 ans, est également un des médecins retraités et infirmiers engagés dans la lutte contre le COVID-19. A la nouvelle d’une formation en faveur des personnes volontaires mobilisées pour lutter contre l’épidémie, elle n’a pas hésité.
Retraitée depuis 15 ans, Mme Lai a toujours su garder sa passion pour le métier et se déclare prête à être mobilisée. "Bien sûr, si vous voulez vous engager dans ce combat, vous devez avoir une bonne santé", déclare-t-elle. Alors, tous les jours, Mme Lai se réveille tôt pour faire sa gymnastique matinale. En plus de ses activités physiques, elle prête une attention particulière à sa santé en buvant suffisamment d’eau et en suivant un régime alimentaire modéré avec notamment un approvisionnement supplémentaire en vitamine C pour élever ses immunités.
Selon le président du Comité populaire de l’arrondissement de Bac Tu Liêm, Trân Thê Cuong, jusqu’à présent, l’arrondissement compte près de 300 médecins et infirmiers retraités s’étant inscrits à la lutte et la prévention du COVID-19.
Texte et photos : Linh Thao - Thuy Quynh/CVN