France
Marseille : sept blessés légers après l'effondrement partiel d'un immeuble

Sept personnes en "urgence relative" ont été hospitalisées et une vingtaine évacuées à la suite de l'effondrement partiel d'un immeuble touché par une explosion et un incendie, samedi soir 2 décembre à Marseille, huit mois après la mort de huit personnes dans un drame similaire, à quelques hectomètres à peine.

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Des pompiers et policiers près d'un bâtiment partiellement détruit par un incendie qui s'est déclaré dans la nuit, le 3 décembre à Marseille. 
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous avons été appelés vers 23h45 pour un incendie" au deuxième et dernier étage d'un immeuble situé 50 boulevard Pardigon, dans le 4e arrondissement de Marseille, ont précisé les marins-pompiers dans la nuit, précisant aussitôt que "sept victimes en urgence relative" avaient été prises en charge par les secours. Quelque 80 marins-pompiers ont été mobilisés pour maîtriser le feu.

Les habitants de plusieurs immeubles, soit une vingtaine de personnes, ont été évacués du périmètre de ce quartier populaire des Chutes-Lavie, proche du cœur de la ville, pour être mis en sécurité.

"On a été réveillés avec un bruit assourdissant. On a senti le sol trembler. Mon conjoint a ouvert les volets pour voir ce qu'il se passait (...), on s'est pris de la poussière dans la figure", a témoigné une voisine, Priscillia Lemoine, dimanche matin 3 décembre sur les lieux.

Le jeune couple descend et constate que "l'immeuble en face vient de sauter". La façade du second étage est détruite mais reste un morceau du mur latéral, isolé. Et le premier étage brûle : "Les flammes se propagent très vite, avec le vent qu'il y avait".

Un pompier et un policier près d'un bâtiment partiellement détruit par un incendie qui s'est déclaré dans la nuit, le 3 décembre à Marseille. Photo : AFP/VNA/CVN

Son conjoint, Nicolas Sprynski, est allé "sonner aux portes des immeubles à côté, pour essayer d'évacuer le plus de personnes possible". "Et moi, je disais aux personnes qui ouvraient les volets de sortir au plus vite", a raconté la jeune femme, au côté de son compagnon, qui a évoqué la vétusté de l'édifice.

Ils ont assisté au sauvetage d'un homme "de 50 ou 60 ans", bloqué dans l'appartement en flammes et qui ne se décidait pas à sauter. "Un jeune qui était dans un groupe s'est précipité, il a grimpé à la gouttière et l'a aidé à sauter" sur des manteaux que les voisins avaient entassés par terre.

L'immeuble instable démoli

Dans la nuit, le maire de Marseille Benoît Payan s'est rendu sur le lieu du sinistre, dont les causes exactes n'étaient pas encore établies dimanche 3 décembre. La municipalité a annoncé dans un communiqué qu'une école avait été ouverte pour l'accueil en urgence des évacués, "en cours de relogement".

Dix-huit ont finalement été hébergés dans des hôtels, par la ville, et deux par leurs propres moyens, a précisé la municipalité dans la journée dans un second communiqué.

Dimanche 3 décembre, les abords sont restés bouclés par des rubans de balisage et de nombreux policiers. Seuls de rares piétons, dont quelques uns ont "entendu un bruit" ou "senti de la fumée" dans la nuit, étaient autorisés à franchir le ruban, après avoir montré patte blanche et une preuve de domicile dans le périmètre de sécurité.

Priscillia Lemoine et Nicolas Sprynski ont ainsi pu brièvement regagner leur appartement pour attraper quelques affaires, avant de retourner chez la mère de Priscillia, où ils ont trouvé refuge.

"À cause de l'inhalation de fumée", ils ont d'abord passé quatre heures à l'hôpital dans la nuit, "en observation et sous oxygène", avec leur bébé et l'aîné de cinq ans, "très choqué".

À la mi-journée, un engin de chantier est entré en action pour faire tomber les pans de mur restants de l'immeuble sinistré, trop instables pour rester érigés. À l'issue de cette opération, les pompiers devaient s'affairer à débusquer les éventuelles braises couvant sous les gravats pour éteindre formellement l'incendie.

"Ça fait penser à Tivoli", dit un expert en assurance qui assistait à l'opération. Cette rue de Tivoli, au numéro 17, où huit personnes avaient perdu la vie, dans la nuit du 8 au 9 avril, dans l'effondrement d'un immeuble provoqué par une fuite de gaz.

AFP/VNA/CVN

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