>>De belles perspectives pour le secteur de la plasturgie du Vietnam
Le secteur de la plasturgie dépend à 75%-80% des matières premières étrangères. |
Selon l’Association national de la plasturgie (VPA), en 2017, ce secteur a réalisé un chiffre d’affaires à l’export de plus de 3 milliards de dollars, pour une croissance de 17,6% par rapport à 2016. Le Japon, les États-Unis, la République de Corée, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et le Cambodge sont des marchés à l’export importants de la filière.
Au cours des 4 premiers mois de cette année, ce secteur a connu une croissance de 14%. Les commandes venant de grands importateurs comme le Japon et les États-Unis ont augmenté continuellement.
"Actuellement, les opportunités d’exportation sont grandes, a estimé Trân Thanh Hai, chef adjoint du Département d’import-export du ministère de l’Industrie et du Commerce. Les accords commerciaux internationaux dont le Vietnam est signataire ont apporté de grands avantages à nos entreprises".
Maints produits de la plasturgie exportés au Japon, en République de Corée et en UE bénéficieront en effet d’une forte réduction des taxes douanières. Ainsi, dans l’UE, ces produits ne subiront pas de taxe anti-dumping de 8% à 30% comme ceux de plusieurs pays. À noter que les demandes européenne et japonaise en tubes PVC et emballages en plastique du Vietnam augmentent continuellement.
80% des matières premières doivent être importées
Malgré un fort développement ces dernières années, le secteur de la plasturgie du Vietnam devait faire face à une pénurie de matières premières.
Au premier trimestre de cette année, les importations nationales de produits de la plasturgie et de matières premières sont estimées à 2 milliards de dollars, +20,6% en glissement annuel. La République de Corée a été le plus grand fournisseur, devant l’Arabie saoudite, la Chine, Taïwan (Chine), la Thaïlande, le Japon, Singapour.
Selon le Département d’import-export du ministère de l’Industrie et du Commerce, ce secteur national dépend à 75 - 80% des matières premières étrangères.
Parlant de cette situation, M. Hai a estimé que "la majorité des matières premières doivent être importées à cause d’une industrie pétrochimique faible. On importe pour l’essentiel des plastiques PE et PP, et ce de manière croissante. C’est pourquoi nos entreprises ne peuvent pas bien profiter des privilèges douaniers du fait des règlements relatifs à l’origine des marchandises".
De plus, l’âpre concurrence avec d’autres pays de l’Asean et la Chine constitue un grand défi pour les entreprises nationales. Bien qu’il soit un débouché important, le Japon est aussi un marché très exigeant. D’ailleurs peu d’entreprises vietnamiennes exportent leurs produits dans ce pays.
Abordant les difficultés de ce secteur national, de nombreux experts ont estimé que l’application des technologies et techniques de pointe dans la production laissait encore à désirer. Autrement dit, un grand nombre d’entreprises nationales appliquent encore des technologies dépassées, avec des conséquences sur la valeur ajouté de leurs produits, et donc sur leur compétitivité à l’étranger.