Majorer le coût de 400 prestations pour améliorer la qualité des soins

Le gouvernement vient d’approuver le projet de majoration des prestations de santé. Cette modification qui sera appliquée à partir de mai prochain est destinée à améliorer la qualité des soins, sans toutefois remettre en cause l’accès des pauvres aux services de santé.

L’hôpital K de Hanoi soigne chaque année près de 180.000 cancéreux

Le projet prévoit le relèvement du prix de plus de 400 prestations qui, selon les Assurances sociales du Vietnam, sont définies de manière plus précise qu’auparavant. Ainsi, l’échographie est divisée en plusieurs sous-catégories telles qu’échocardiographie, écho-artériographie...

Quant à l’ampleur de ces augmentations, pour exemple, le coût de la consultation médicale passe de 3.000 à 20.000 dôngs en hôpital de ressort central, celui de séjour de 10.000 à 18.000 dôngs par jour, l’échographie, de 30.000 à 800.000 dôngs suivant ses sous-catégories...

Selon la ministre de la Santé, Nguyên Thi Kim Tiên, cette révision des tarifs s’imposait compte tenu de la hausse vertigineuse des prix et du relèvement du salaire minimum, de 6,9 fois depuis 1995, ainsi que d’un revenu annuel per capita parvenu à 1.000 dollars, soit le double de celui de 1995 qui est la dernière année de modification du tarif des prestations et soins de santé. Pour les médecins de Hô Chi Minh-Ville, cette augmentation est raisonnable puisque le précédent tarif était en vigueur depuis 16 ans.

Ce projet prévoit par ailleurs l’extension du bénéfice de l’assurance-santé à toute la population. Outre plusieurs politiques de soutien aux personnes à faibles revenus, en particulier pour la consultation médicale, le ministère de la Santé a, à ce titre, soumis au gouvernement et à l’Assemblée nationale un projet d’allocation prenant en charge 70% du prix de souscription d’une carte d’assurance-santé pour les foyers pauvres, et de 30 à 50% pour ceux d’agriculteurs, de saliniers, ainsi que les élèves et étudiants démunis.

L’application de ce nouveau tarif va entraîner un surcroît de dépenses par l’assurance-santé de 6.000 à 7.000 milliards de dôngs par an. Pour son financement, la Caisse d’assurance-santé prévoit un relèvement de la cotisation de santé de 4,5% à 5% du salaire de base mensuel.

Examen d’un patient à l’hôpital central d’ophtalmologie (Hanoi).

Soulager les hôpitaux surfréquentés

«Une des tâches majeures en 2012 du secteur de la santé est de diminuer la surcharge des hôpitaux», a souligné la ministre de la Santé Nguyên Thi Kim Tiên. Fin 2011, le taux de lits d’hôpitaux est de 20,5 lits pour 10.000 personnes, ce qui demeure faible. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMC), il doit être au minimum de 33 lits pour répondre aux besoins de soins d’une population.

Comme la plupart des gens préfèrent se faire soigner dans des hôpitaux de ressort central, ces derniers sont gravement surchargés, alors que selon le ministère de la Santé, 60% de leurs patients pourraient être traités dans des hôpitaux de ressort local.

Pour résoudre ce problème, le ministère de la Santé a élaboré un autre projet qui sera prochainement soumis au gouvernement, dont les principales mesures sont une augmentation du nombre de lits, l’ouverture de nouveaux hôpitaux, notamment privés, la création de services sanitaires au niveau local, la formation de davantage de cadres de santé...

Selon la ministre Nguyên Thi Kim Tiên, les hôpitaux surchargés ne peuvent être agrandis en raison de l’insuffisance du foncier planifié. Elle a appelé les localités à revoir à la hausse les attributions de terrain au secteur de la santé. Les résultats sont d’ores et déjà encourageants. Ainsi Hanoi a donné cinq lots de terrain en banlieue pour la délocalisation des hôpitaux surchargés ou l’ouverture d’une annexe. Par ailleurs, la création d’établissements privés est encouragée.

Généraliser l’application des TI

Les technologies de l’information sont essentielles dans la santé. Le secteur de la santé incite donc les hôpitaux à les employer davantage dans leur activité. «La plupart des établissements utilisent des e-ordonnances et emploient les technologies de l’information pour la gestion de leurs consultations et traitements», indique Nguyên Thi Kim Tiên.

Le ministère de la Santé élabore actuellement un projet recourant entre autres à des aides publiques au développement pour améliorer l’emploi des technologies de l’information dans ce secteur.

Hà Minh/CVN

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