>>Projet d’intégration d’une démarche-qualité dans la gouvernance universitaire
>>Formation à l’utilisation du guide sur la démarche-qualité à Hanoï
Une séance de travail de Jean-Emile Gombert avec le département de français de l’Université de Hanoï. |
Une véritable remise à plat en somme. C’est ce qu’a affirmé Jean Emile Gombert, consultant et évaluateur externe du projet “Intégration de la démarche-qualité dans la gouvernance universitaire”. Le projet qui a bénéficié du soutien financier de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et a été mis en place à l’Université de Hanoï (UH) depuis fin 2016. Il s’agit d’un des deux projets innovants accompagnés par l’AUF en Asie-Pacifique qui visent à assurer la qualité de l'administration universitaire, contribuant ainsi à améliorer la compétitivité des universités dans un contexte d’autonomisation et répondant de ce fait aux besoins de l'intégration régionale et mondiale.
Dans le cadre des huit activités principales du projet, l’UH a organisé de nombreux ateliers, conférences et séances de travail en groupe pour que les experts francophones partagent leurs expériences concernant cette fameuse démarche-qualité dans la gouvernance universitaire.
Une évaluation intégrale
Du 18 au 21 juin, le professeur Jean Emile Gombert a travaillé avec l’UH, plus précisément avec ses départements de français, d’anglais, des études post-universitaires; ses services de la gestion scientifique, du personnel, des finances; son service aux étudiants et des relations avec les entreprises afin d’élaborer une évaluation globale relative à l’application du Guide de démarche-qualité et une évaluation de l’usage du Guide d’élaboration du plan de développement stratégique de cette université.
D’après l’expert, la démarche-qualité c’est une démarche d’optimisation des ressources matérielles et humaines. Le but concret est d’accroître l’efficacité en termes de formation, d’insertion professionnelle et d’activité de recherche tout en améliorant les conditions de travail pour l’ensemble du personnel de l’université et des étudiants.
Des changements considérables ont été constatés en matière de formation à l’Université de Hanoï. |
"À partir de cette auto-analyse, des pré-propositions de changement émanant du personnel ont été récoltées et traitées en fonction de leur pertinence. On a déjà assisté à des changements substantiels dans certains départements: on est passé d’un système d’évaluation annuelle à un système d’installation de compétences par l’acquisition de crédits", a fait savoir le professeur français.
Des évolutions constatées
À l’UH, les départements de français et d’anglais ont appliqué à titre d'essai les modules D et C du Guide de démarche-qualité. Pour le premier, c’est le module qui traite de l’adéquation entre l’offre de formation et la demande du marché de l’emploi et pour le second, celui concernant la qualité de la formation.
"Dans le département de français, il y a désormais quatre années pour la licence dont deux en tronc commun pour tous les étudiants. Ils doivent ensuite choisir une orientation en fonction des besoins du marché de l’emploi, notamment celui du tourisme. Il s’agit de mettre en place des enseignements qui n’existaient pas auparavant. C’est ce qui permet une harmonie entre l’université et ses partenaires extérieurs", a estimé l’expert français.
Du côté du département d’anglais, il n’y a pas eu création de nouvelles options mais un travail approfondi sur l’affinement des méthodes d’enseignement par évaluation des professeurs par les étudiants, précisions apportées quant à la maquette de formation et mise en place d’une ingénierie pédagogique numérique.
"C’est véritablement une nouvelle façon d’envisager le travail pour les enseignants, on pourrait même dire une nouvelle philosophie pédagogique", a souligné Jean-Emile Gombert.
Selon ce professeur, la Direction régionale Asie-Pacifique de l’AUF s’est engagée dans le projet d’étendre et de développer cette démarche-qualité dans l’ensemble de son réseau.
Quê Anh/CVN