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Jul, le scénariste des deux derniers albums de Lucky Luke, pose le 28 janvier 2016 lors du festival d'Angoulême. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Les histoires de Lucky Luke sont censées se dérouler durant la guerre de Sécession et au-delà, pourtant jamais les Afro-Américains ne sont représentés dans les albums, sauf de manière marginale", a expliqué Jul, scénariste français des deux précédents albums de Lucky Luke, La terre promise (2016) et Un cow-boy à Paris (2018).
Au fil des 80 albums de la série, les Noirs font des apparitions sporadiques, souvent sans parole (majordome du président dans plusieurs albums, ouvriers dans En remontant le Mississippi...).
L'album Un cow-boy dans le coton (48 pages, 10,95 euros), dessiné comme les précédents par Achdé, sortira le 23 octobre chez Lucky Comics. "Il a été conçu bien avant le décès de George Floyd", a précisé Jul.
La couverture de l'album montre Lucky Luke, arme au poing, dans un champ de coton aux côtés d'un shérif noir. À l'arrière plan, on distingue les figures inquiétantes de quatre membres du Ku Klux Klan avec des torches allumées.
L'histoire se déroule en Louisiane. Lucky Luke a hérité d'une immense plantation de coton et va devoir lutter contre les puissants de la région et contre la ségrégation raciale. Il est, contre toute attente, épaulé par les Dalton et par les Cajuns du bayou, ces Blancs laissés-pour-compte de la prospérité du Sud.
Créé par Morris en 1946, scénarisé par René Goscinny à partir du milieu des années 1950, Lucky Luke fait partie des mythes de la BD franco-belge. Depuis sa création, plus de 300 millions d'albums du cow-boy solitaire se sont écoulés dans le monde. La série est traduite en 29 langues.
AFP/VNA/CVN