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L'écrivain italien Giosuè Calaciura en septembre 2019 à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le prix sera remis aux deux lauréats le 3 octobre au cours d'une cérémonie à Perpignan, a-t-on appris auprès des organisateurs.
Roman vif, sensuel, chaleureux et pétri d'humanité, "Rue du pardon" (Stock), paru l'an dernier, est une ode au féminisme des Marocaines à travers le portrait de Hayat ("la vie", en arabe dialectal marocain), enfant mal-aimée d'un quartier pauvre de Marrakech, qui découvrira les chemins de la liberté par la danse et le chant des "chikhats", ces femmes souvent victimes de préjugés à cause de leurs mœurs libres.
Écrivain reconnu, il a été finaliste du prix Renaudot en 2017, Mahi Binebine, 61 ans, est aussi peintre et sculpteur et est considéré comme l'un des plus grands artistes marocains contemporains.
L'Italien Giosuè Calaciura a reçu pour sa part le prix Méditerranée dans la catégorie roman étranger pour "Borgo Vecchio" (éditions Noir sur Blanc/Notabilia), un récit picaresque, drôle et tragique, traduit de l'italien par Lise Chapuis, qui a été finaliste du dernier prix Femina.
Dans une langue inventive et visuelle, l'écrivain nous fait suivre le destin de deux enfants de "Borgo Vecchio", un quartier pauvre d'une ville qui ressemble à Palerme. D'origine sicilienne, vivant désormais à Rome, le romancier, également journaliste du grand quotidien de gauche indépendant, Il Manifesto, transfigure une réalité sociale tragique en faisant côtoyer une violence inouïe avec l'innocence et la beauté.
Fondé en 1984 par Fernand Braudel, Jean d’Ormesson et Hervé Bazin, le prix Méditerranée est organisé par le Centre Méditerranéen de Littérature et ses partenaires (Ville de Perpignan, Conseil départemental des Pyrénées-Orientales, Région Occitanie et la Caisse d'épargne Languedoc-Roussillon). Il a pour ambition de "valoriser l'espace culturel entre les différents pays dont la Méditerranée est le creuset", et de "reconstruire le récit épique des diversités fondatrices de son identité".
L'an dernier, le prix Méditerranée avait été attribué au romancier Jérôme Ferrari et à l'écrivain italien Marco Balzano pour "À son image" (Actes Sud) et "Je reste ici" (Philippe Rey).
AFP/VNA/CVN