>>Accord sur le nucléaire: "l'Iran ne restera pas si les États-Unis en sortent"
>>Téhéran va se retirer de l'accord sur le nucléaire si Washington réimpose des sanctions
Ali Akbar Velayati, conseiller du Guide suprême iranien, le 7 novembre 2017 lors d'un déplacement à Alep (Nord de la Syrie). |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Laissez-moi être absolument clair une fois pour toute. Nous n'externaliserons pas notre sécurité, ni ne négocierons ou complèterons un accord que nous avons déjà mis en place de bonne foi", a insisté M. Zarif dans un message vidéo diffusé sur Twitter.
Il s'est exprimé à ce sujet alors qu'approche la date butoir du 12 mai fixée par le président américain Donald Trump pour se décider sur le retrait ou non des États-Unis de l'accord.
L'accord sur le nucléaire a été conçu pour limiter le programme iranien sur les armes nucléaires en échange de la réduction des sanctions internationales contre l'Iran. Mais M. Trump critique "les clauses de temporisation", qui permettent à l'Iran de reprendre son programme d'enrichissement d'uranium après 2025.
En janvier, M. Trump a prolongé les réductions des sanctions contre l'Iran pour la dernière fois, menaçant de se retirer si le Congrès américain et ses alliés européens ne corrigeaient pas les "fautes désastreuses ".
"Dans les prochains jours, les États-Unis devront décider s'ils acceptent finalement de remplir leurs obligations", a déclaré M. Zarif, ajoutant que "si les États-Unis continuent de violer l'accord, ou s'ils se retirent, nous exercerons notre droit de réponse comme il nous plaît".
"Esbroufes ou menaces n'apporteront pas un nouvel accord aux États-Unis, surtout qu'ils n'honorent pas l'accord qu'ils ont déjà signé", a-t-il résumé.
Le ministre iranien a également critiqué les parties européennes de l'accord pour leur "concessions" aux pressions américaines.
"Cette conciliation implique des promesses d'un nouvel accord qui inclura des sujets que nous avons tous décidé d'exclure au début des négociations, y compris les capacités de défense iraniennes et l'influence régionale", a expliqué M. Zarif.
Pour le ministre iranien, Washington devrait honorer ses engagements. À défaut, il devra porter la responsabilité des conséquences de son retrait.
Lundi 30 avril, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que les États-Unis travailleront avec leurs alliés pour contrer l'influence maligne de l'Iran et son soutien au terrorisme dans la région. Téhéran a fermement rejeté ces allégations.
Xinhua/VNA/CVN