L'inflation américaine ralentit, Wall Street se réjouit

La Bourse de New York a débuté en nette hausse mercredi 12 juillet, se réjouissant d'un bon chiffre d'inflation aux États-Unis montrant qu'en juin la hausse des prix a ralenti plus que prévu à 3% sur un an.

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Des traders travaille à la Bourse de Wall Street.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice Dow Jones gagnait 0,84%, le Nasdaq, qui réunit de nombreuses sociétés technologiques très sensibles aux taux d'intérêt, bondissait de 1,26% et l'indice élargi S&P 500 de 1,00% vers 14h00 GMT.

L'inflation a nettement marqué le pas en juin aux États-Unis à 3% sur un an, contre 4% un mois avant et 3,1% prévu, selon l'indice CPI. Sur un mois, elle a avancé de 0,2% alors que les analystes attendaient 0,3%.

L'inflation dite sous-jacente (hors prix alimentaires et énergétiques) est tombée à 4,8% contre 5,3%, ce qui reste encore loin de la cible de 2% de la banque centrale américaine (Fed).

"Cette hausse modérée des prix à la consommation n'empêchera pas la Fed de relever à nouveau ses taux plus tard ce mois-ci mais elle confirme notre point de vue selon lequel la tendance à la baisse de l'inflation sous-jacente devrait s'accélérer au cours de la seconde moitié de l'année", a réagi Andrew Hunter de Capital Economics.

La banque centrale est censée rehausser de nouveau les taux d'intérêt d'un quart de point le 26 juillet pour les mener entre 5,25% et 5,50%, selon les projections des produits à terme. Mais la probabilité d'une autre hausse en septembre a nettement faibli mercredi, selon les calculs de CME Group.

"Alors qu'il aura augmenté les taux en juillet, nous pensons que le Comité monétaire de la Réserve fédérale devrait les maintenir à 5,4% d'ici la fin de l'année", a ainsi indiqué Rubeela Farooqi, économiste en chef de HFE.

Les rendements obligataires ont réagi fortement, se détendant brusquement à 4,73% contre 4,87% la veille pour les bons à deux ans et à 3,89% contre 3,97% pour ceux à dix ans.

Et surtout, le dollar a dérapé au plus bas depuis plus d'un an face à l'euro à 1,1094 USD pour un euro (-0,77%) vers 14h00 GMT. Face au franc suisse, le billet vert est même descendu au plus bas depuis 2015.

Si comme le supputaient les investisseurs devant ce ralentissement de l'inflation, la Fed ne relève les taux qu'une seule fois cette année, cela limite l'attrait des placements en dollars au profit de l'euro car la Banque centrale européenne (BCE) n'en a pas terminé pour sa part avec son cycle de hausses des taux.

L'indice Vix, dit l'indice "de la peur" parce qu'il reflète la volatilité du marché boursier, s'assagissait nettement reculant de plus de 5% à 14 points.

À la cote, alors que plusieurs résultats trimestriels bancaires sont attendus cette semaine, les titres des banques étaient recherchés : JPMorgan gagnait 1,37% tandis que Bank of America, Citigroup et Wells Fargo gagnait plus de 2%. Goldman Sachs bondissait de 3,73%.

Les grands noms de la technologie avaient aussi le vent en poupe d'Amazon (+1,43%) à Meta (+1,44%) en passant par Tesla (+1,44% également).

Nvidia, la coqueluche des investisseurs enthousiastes pour le secteur de l'intelligence artificielle, grimpait de 2,40% à 434,34 USD.

Le vendeur de voitures en ligne Carvana, pourtant en difficulté, vrombissait de 4,33% poursuivant son retour en force depuis un mois.

Mais c'est Domino's Pizza qui aiguisait le plus l'appétit des investisseurs s'envolant de plus de 11% après avoir annoncé un accord avec Uber qui va poster ses menus sur son application de livraisons de repas.

AFP/VNA/CVN

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